Peintre de sa société avec des mots parfois durs, parfois charmants, Pat Le Gourou n’a pas voulu rater l’actualité culturelle du monde. Il n’a pas fermé les yeux sur ce qui s’est passé dans les minutes qui ont suivi l’enterrement de Dj Arafat, roi décédé du coupé décalé. En mot: ses fans l’ont déterré.
Voici une chronique proposée par Pat le Gourou. (Titre de Arts.cd)
Ouvre-toi. Voici mon corps en sudation.
Du fameux » cesame, ouvre-toi »,
J’ai vécu la conspiration
Du triste » cercueil ouvre-toi »
Du plus profond de mon sommeil,
J’ai vu ce visage embaumé,
Immobile dans le cercueil.
A peine on l’avait inhumé.
Arafat, j’ai vu son corps bouger,
On l’aurait cru sur une scène.
Non, c’est des mains qui le touchaient.
Mais il est mort, spectacle obscène.
Arafat, à sa pauvre dépouille,
On fait subir bien de sévices.
Son corps, tout le monde le fouille,
Comme un policier en service.
Arafat, son repos est coupé
Et ses habits sont décalés.
Eh non! Ils ne l’ont pas loupé.
Mais sur eux personnes n’a râlé.
Seigneur, mais où est le respect,
Celui-là même dû aux morts?
Ah! Je fonds seul dans mon regret,
Qui encore accentue mon remord.
*Pat le Gourou*