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Une vedette, une chanson: Adou Elenga,  » Ata ndele »

Visionnaire et chantre des temps nouveaux, on doit à Adou Elenga le mérite d’avoir été le premier musicien à chanter dès 1954, les premiers bouleversements qu’allaient connaître le Congo-Belge et l’ensemble de l’Afrique soumis à la domination coloniale.

En effet au moment ou le pouvoir coloniale maniait le chaud et le froid, Adou Elenga sort une chanson qui est considérée comme un délit  par l’autorité Belge : “Ata Ndele” mokili ekobaluka (le monde va changer, littéralement ; tourner sur son axe) au point de le faire jeter en prison.

On peut dire qu’au plan politique, les années 50 sont marquées par la guerre silencieuse que se livre l’idéologie coloniale et une volonté de libération qui cherche l’ouverture sur un monde différent : l’Indépendance. C’est ainsi qu’Adou Elenga est considéré par plusieurs congolais, comme un des précurseurs de l’Indépendance du Congo alors Congo-Belge. 

Chanteur individuel s’accompagnant à la guitare et préférant l’improvisation autour d’un thème, Adou Elenga fera admirer ses débuts de maestro dans l’exécution des Polkas piquées, par exemple “Mina kwenda Kisangani”, “Maria Tebo” tout autant à l’aise dans la rumba avec “Verebina”, “Tout le monde samedi soir” par exemple. Adou Elenga finira au début de l’année 1954 de tronquer sa guitare sèche contre une guitare électrique. 

Fils de Mohamed (un grand guitariste de l’époque, originaire de Zanzibar) et de mère congolaise Amba (Kasongo/Maniema), Adou Elenga est né en 1926 à Watsha (Haut-Congo/Province orientale). C’est à l’âge de 21 ans en 1947, qu’il apprendra à jouer à la guitare auprès de son frère aîné Saïdi Mambuleo (guitariste-pianiste-violoniste). Sa vie toute entière Adou Elenga la passera guitare en bandoulière. Il compte à partir de 1953 parmi les meilleures vedettes des Editions Ngoma ayant enregistré des nombreuses chansons dont le travail sur les harmonies vocales sont demeurées impressionnantes. 

Adou Elenga est mort à Kinshasa,  le 4 août 1981 à l’âge de 55 ans et a été enterré le mercredi 5 août au cimetière de Kintambo, en présence de plusieurs autorités et musiciens congolais des deux rives du fleuve Congo.

Clement Ossinonde/PageAfrik

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