La machine ne tourne plus à la Société congolaise des droits d’auteurs et droits voisins (SOCODA), renseignent des sources proches de l’entreprise. Face à ce qu’ils qualifient de mauvaise gestion et d’abus de pouvoir par le Conseil d’administration, des artistes-créateurs des œuvres d’esprit et associés-coopérateurs de cette entreprise ont déposé une plainte à charge du PCA Kiamwangana Mateta Verkys auprès du Parquet général près la Cour d’appel de Gombe pour faux et usage de faux en écriture et abus de faux biens sociaux.
Les plaignants accusent Kiamwangana Mateta Verkys d’avoir modifié les statuts régissant le fonctionnement de cette entreprise, sans consultation, ni approbation de l’Assemblée générale, conformément à l’article 366 de l’Acte uniforme OHADA sur les sociétés coopératives. Pire encore, confient les mêmes sources, Verkys se serait permis de faire publier, par des moyens retors, ces statuts tels que modifiés au Journal officiel. A en croire la partie accusatrice, Verkys Kiamwangana a défié les autorités du pays en publiant ces statuts au Journal Officiel. Ils ont, preuve à l’appui, brandi la lettre du directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts du 8 juin 2016, le sommant de ne pas faire publier ces statuts ainsi modifiés.
Il a été rappelé au PCA dans cette correspondance, les réunions de l’Assemblée générale, tenues du 14 au 16 juillet 2015, au cours desquelles lesdits statuts ont été adaptés à l’Acte uniforme de l’OHADA et à l’issue desquelles 53 articles ont été votés et adoptés.
« Plusieurs démarches ont été menées, sans succès, pour décourager Verkys Kiamwangana de falsifier les statuts de la SOCODA », indiquent les plaignants. En réaction à une pétition de certains affiliés, la ministre Astrid Madiya a écrit au Secrétaire général à la Culture et aux Arts, le 23 juin 2017, pour lui demander de mettre en place une mission de consultation devant vérifier toutes les allégations formulées à l’égard de Verkys.
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