L’auteur de l’album « Polaroïd Expérience » a choisi la ville de Lubumbashi pour sa première tournée après sa sortie contenant 12 titres dans lesquels il évoque la famille, sa vision sur le monde actuel et les travers de la société. Consultant sportif avec Bein sport et patron de Boma Yé, Youssoupha s’est dévoilé au micro de MCP dans cet entretien.
Parlez-nous de votre label Boma Yé et sa vision ?
Youssoupha : Bomayé c’est mon label. Je travaille avec beaucoup de gens. J’ai produit Keblack, Naza, Hiro qui vient de partir, Gaz Mawete et pleins d’autres artistes. Au fait, nous avons moins de moyens que d’autres label, comme Universal et Sony, mais le but c’est d’avoir les idées. On essaie de les trouver avant les autres, comme par exemple avec Gaz Mawete qui est une étoile montante.
Est-ce que le label a été crée pour seulement signer les artistes musiciens de la diaspora ?
*Youssoupha* : Pas forcement ! Mais c’est vrai que nous avons beaucoup de Congolais, mais ça doit venir de notre façon culturelle, même si nous voulons à ce que les artistes congolais soient au top, mais je sais au moins avec le temps nous aurons des artistes qui viendront de partout.
Dans votre dernier album « Polaroid expérience », précisément dans les morceaux « Niama nayo » et « Devant », vous semblez vous interroger, premièrement, en disant « Malgré l’autorité, demeurer longtemps cela n’est pas faisable » et dans le titre « Devant, vous avez dit « Voyage partout sur la Terre, Pourtant, Kinshasa me manque, mais qui est notre Président ». Quel est le but de cette démarche ?
*Youssoupha* : J’aimerai à ce que le pouvoir revienne au peuple. Je parle d’une manière générale à tous les Etats d’Afrique, y compris mon pays, la RDC. A un certain moment les élections sont un peu décalées, ça frustre le peuple. Il faut que le peuple soit souverain. Moi je ne suis contre personne, je suis plutôt pour le peuple, bref le plus important pour moi, j’aimerais qu’il y ait de bonnes élections.
MCP