Découverte : Ewing Sima, des vlogs pédagogiques en lingala et une ligne de vêtements « Kwatuluzer » !

A part la musique qui l’a mieux vendu, l’artiste originaire de la République Démocratique du Congo, Ewing Sima, fait sensation sur les réseaux sociaux grâce à ses « enseignements » en lingala. Devenu virale dans la communauté congolaise grâce à ses vlogs (courtes vidéos qui racontent le quotidien), Ewing Sima a su combiner sa carrière de musicien et cette expérience de réseaux sociaux « vlogeur ». Le succès est considérable. Depuis le lancement de ses aventures, Ewing a explosé ses comptes Tiktok, facebook et instagram.

Tout commence au mois de janvier 2023. Alors que ce dernier Ewing a raté son voyage. Il décidera à cet instant de relater ce fait par une vidéo courte en y ajoutant de l’humour. Ce qui était comme une aventure s’est révélé un coup de maitre. Ses comptes prennent l’ascenseur, la communauté congolaise du monde s’y accroche. La gloire se dessine. « Dans mes vlogs, je relate mon quotidien en lingala avec mes propres mots. J’y ajoute quelques néologismes tirés de Kikongo (une des langues nationales de la RDCongo), « Kwatulu », «  Kwatulu kwatultu ». Je suis heureux de constater que mes frères et sœurs du monde entier apprécient ce que je fais », raconte Ewing Sima à Arts.cd.

Et d’ajouter que « Vivre en Europe est parfois synonyme de plusieurs stress. Mes contenus permettent à des millions des africains de rigoler et de retrouver la bonne humeur. Au-delà de ma carrière musicale, je me sens encore utile après la lecture des commentaires de mes abonnés. Aussi, vivre en Europe n’est pas synonyme de perdre sa culture. Mes vidéos nous relient à notre source commune, notre terre mère, notre pays», affirme Ewing.

Voici un vlog de Ewing ici

Dans mes vidéos, insiste-t-il, je fais la promotion de notre culture congolaise. « Je fais rire oui, mais j’apprends aussi aux congolais comment préparer les mets congolais. Les noms de nos légumes, des épices en lingala,… c’est aussi de la pédagogie que j’utilise dans mes productions. Comme on dit, on peut tout perdre sauf le soi, sa culture. Pour ça, je m’en félicite plus au moins », se félicite l’auteur de l’album « Tout Puissant Kimvuka ».

Ses vidéos qui atteignent parfois 2 millions des vues sur tik tok, celui qui a surnommé ses abonnés « les  #Kwatuluzers » est devenu un vrai phénomène. Ses fans d’Europe, d’Amérique et d’Afrique l’ont poussé à rendre commercial sa tenue de combat.

Comme les prisonniers américains, Ewing Sima a choisi de produire ses courtes vidéos en portant une tenue orange. Reliant cet esprit de prisonnier à la quête permanente de la liberté, Sima reste lié à sa tenue orange comme la langue française et la France. C’est ainsi qu’il décidera de tenter une nouvelle aventure en lançant une ligne de vêtement « Kwatuluzer, Tenue de la Gloire ».

Vers le chemin de la Gloire

A l’en croire, lancer une marque de vêtement n’était pas une première. Puisqu’il avait déjà «+243, c’est normal », qui avait bien marché à son époque. Mais avec la proposition des #Kwatuluzers, « Est lancée, une nouvelle ligne de vêtement « Kwatuluzer, Tenue de la gloire et Chiquance » qui est constituée, essentiellement, des ensembles de joking et Tshirt de bonne qualité. Jusque-là, la livraison ne se limite qu’en Europe. Les acheteurs se manifestent sur nos pages des réseaux sociaux. Nous faisons de notre mieux pour que nos clients soient servis en temps record », indique-t-il avant de préciser que le marché congolais doit attendre pour être servi, parce que, se justifie-t-il, plusieurs paramètres entrent en compte.

Ses fans, les #Kwatuluzer, attendent chaque vidéo avec passion pour voir soit sa « cuisine de la gloire », soit son « quotidien » raconté en voix off avec beaucoup de satire. Et lui-même l’artiste joue l’acteur principal. Véritables récits d’un congolais au pays des blancs, Ewing Sima crée ses histoires pour traduire sa passion pour sa culture congolais qu’il veut enseigner à ses compatriotes nés au Congo ou ailleurs.

Derrière ce succès fulgurant de ses vlogs et sa ligne des vêtements, il y aussi un travail de conception derrière qui est assuré par lui-même n’abandonnant pas son premier amour, la musique.

 Onassis Mutombo