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FESPAM 2025 : La RDC dote le madimba au Musée panafricain de la musique de Brazzaville

Quatre instruments traditionnels de la République Démocratique du Congo sont exposés au Musée panafricain de musique pour le symposium international de la musique africaine qui se tient à Brazzaville dans le cadre du Fespam.

À cette occasion, Yolande Elebe Ma Ndembo, a remis l’instrument madimba officiellement à son homologue de la République du Congo pour enrichir le musée panafricain de la musique.

congolais telema /patrie ou la mort

Ce geste symbolise la matérialisation de la volonté des pays africains à construire un musée Panafricain de la Musique au moyen de dons des instruments traditionnels source de la télécommunication moderne.

Au total 16 pays africains ont exposés leurs instruments traditionnels de musique dont la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Tchad, le Sénégal, la République du Congo, le Burkina Faso, la Mozambique, l’Ouganda, la Mauritanie, l’Algérie, le Togo, le Ghana, l’Angola, le Centrafrique, l’Érythrée,…

Pour le Directeur du Symposium international international de musique, ce douzième symposium doublé de l’exposition d’instruments traditionnels de musique arrive au moment où les enjeux économiques sont à la croisée des chemins du monde de la musique, surtout avec la réduction drastique de l’aide à la culture.

« À travers cette exposition, nous donnons un aperçu de la richesse de notre patrimoine culturel commun. À sa manière, l’exposition nous introduit au cœur de ce que furent les inventions qui ont permis à la race humaine de communiquer sans se déplacer. Ainsi, pendant une dizaine de jours, vous reverrez les ancêtres du téléphone portable et ses dérivés : ndang, moyendi, lokolé, ngoto, m’kondji, nkumb, madimba», a fait savoir Honoré Mobonda, Directeur du symposium du Fespam.

A l’en croire, la création d’un musée de la musique est destiné à abriter les instruments qui ont donné à l’Afrique et à l’humanité ses sons les plus authentiques, avec une place particulière réservée à ceux qui sont menacés de disparition du fait du recul de la musique traditionnelle dans les grands centres urbains, fiefs des musiques tradi-modernes et modernes.

L’idée consiste à doter l’Afrique et sa diaspora d’une mémoire organologique.

« C’est ainsi en 2000, le Comité de Direction du FESPAM a adopté la Résolution créant le Musée Panafricain de la Musique, une manière d’encourager les pays africains à nourrir cette mémoire. Les premiers pays à le faire furent la Libye, dès 1996, et le Ghana en 1999. La République du Congo leur emboîtera le pas en 2001 par le truchement d’une dotation de l’UNESCO composée de 140 instruments. A ce jour, 21 pays ont apporté leur pierre à l’édification du Musée Panafricain de la Musique.
C’est en 2008 que le Musée ouvrira pour la première fois ses portes au public dans l’enceinte de l’École Nationale des Beaux-Arts Paul KAMBA. Afin de rester visible, le Musée a profité du cadre du Projet PRIMA initié par le Musée des Instruments de Musique de Bruxelles pour procéder à la numérisation de ses instruments, désormais consultables sur le net » a confirmé Honoré Mobonda.

Cette exposition introduit le visiteur dans l’intimité des instruments traditionnels du Musée Panafricain de la Musique, appelé à accueillir les objets qui enrichiront le patrimoine organologique de l’Afrique et de sa diaspora.

Onassis Mutombo