Sous les bruits, la chaleur et la poussière du rond point Étienne Tshisekedi, (ex rond-point Huileries), la septième édition de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa réunit les amoureux des belles lettres, Librairies, éditeurs et auteurs, depuis le 15 septembre 2023.
Le go a été donné par le panel sur « la poésie congolaise aujourd’hui : Cris, angoisse, passion, Révoltes et peur » qui a mis au devant de la scène, La poétesse KingLi, auteure du fameux « Révoltes », le poète Hervey Ngoma, Joseph archip et Ben Kamanda.
Après un spectacle à couper le souffle du trio, Benjamin Masiya, Fernando kusenza et Obed Bossa du groupe Tetra qui laisse la place au panel sur la littérature féminine, avec comme thème « Écrire au féminin » qui a fait intervenir, L’écrivaine poétesse Eugène Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande, Élodie Ngalaka et Muriel Munga sous la modération de Elfia Elese, Écrivaine présidente de Felco ( Femmes des lettres du Congo ).
Une conférence réussie, grâce aux speech et à la verve oratoire des panelistes, qui s’est Transformée aux funérailles de Lumumba par la dextérité verbale de maman Elodie Mpongo et les épanchem deents émotifs de la matriarche Elysabeth Mweya Tol’Ande.
Le troisième panel enchainé sans interlude a réuni autour du thème de « l’engagement littéraire : Écrire pour écrire ou écrire pour une cause? », le doyen Vincent Lombume auteur du roman « Parole de Perroquet », Jean-Marie Mbowa avec « Ndombolo, l’homme qui n’avait pas d’oreilles », Christian Gombl avec ses carnets et Elder Junior Nsenga qui a présenté le récit intitulé « Les indignées sexuelles », sous la modération de Yann Kheme, critique littéraire.
Cette table ronde qui a clôturé le Jour 1 de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa, a tourné à une véritable joute philosophique sous la houlette de Ya Vince, convoquant l’orage dans le ciel de la place Étienne Tshisekedi.
Répondant à la question de pourquoi écrire, l’auteur septantegenaire de Parole de perroquet s’est répandu en disant que « nous n’avons pas le droit d’écrire si nous écrivons le mal, mais écrivons dans l’idée de saisir le beau et le bien car, une âme qui s’élève, élève le monde ». Pour sa part, l’auteur des fables de Christian Gombo et de Maladies textuellement transmissibles a estimé qu’il écrivait pour dénoncer l’hypocrisie collective de notre société. Et Elder Junior Mbowa de conclure que « Écrire nous aide à nous connecter à notre propre conscience afin de recréer le monde autour de nous ».
Du bon spectacle sous un soleil rouge et un air poussiéreux reliquat de la saison sèche, trois tables rondes avec des intervenants pertinents et aguerris, le jour 1 de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa a été une totale reussite pour le plaisir des amoureux de la littérature congolaise.
A part les stands, les organisateurs ont mis en valeur les célèbres auteurs et ecrivains Congolais à travers des tableaux donnant une autre dimension à cette foire des livres.
Joshua Vautour