
Le Festival International de l’Acteur (FIA) revient pour sa 13ᵉ édition, prévue du 12 au 18 mai 2025, dans les communes de Bandalungwa et Lingwala à Kinshasa. Cette année, l’événement se déploie autour d’un thème d’une actualité poignante : « Voix, Corps, Dignité : Ensemble, mettons fin au silence autour des violences sexuelles. »
Fidèle à l’héritage de son fondateur, H. Galans Mutombo Buitshi (1950-1997), le FIA confirme sa vocation d’allier création artistique et engagement citoyen. L’édition 2025 ambitionne d’être un acte culturel et social fort, mobilisant artistes, communautés et institutions autour de la lutte contre les violences sexuelles.

En transformant les scènes en espaces de parole et de mémoire, le festival place les survivantes au centre de son dispositif. Sa programmation entend convertir la souffrance en expression, et le silence en témoignage, tout en invitant le public à « faire la fête en portant la parole des survivantes ». Au-delà de la célébration artistique, le FIA se veut un instrument de dignité, de cohésion sociale et de résilience collective.
Théâtre, danse, contes, musique, performances et rencontres rythmeront cette semaine dédiée à la création. Le festival proposera également des activités participatives et des espaces de réflexion autour des enjeux de réparation et de reconnaissance. Dans la continuité de son rôle de tremplin, le FIA maintient son engagement en faveur de la formation : plus de 500 jeunes ont déjà été formés aux métiers du spectacle, et l’édition 2025 renforcera encore ces capacités locales.
Depuis sa création, le FIA s’est imposé comme un carrefour culturel majeur, accueillant plus de 2 000 artistes et mettant en dialogue disciplines, identités et sensibilités. Porté par la vision d’un acteur-créateur engagé, l’événement nourrit chaque année un espace de liberté artistique et de réflexion collective.
En affirmant le triptyque « Voix, Corps, Dignité », le festival invite artistes, médias et public à rejoindre un mouvement où la culture devient un levier essentiel pour briser l’omerta, transmettre la mémoire, interpeller les consciences et redonner place et dignité aux victimes de violences sexuelles.
Valentin Kabandanyi



