« Confidences du chauffeur du ministre » chronique de Yoka Lye
Youyous des mamans épatées. Sur les têtes blanchies des papas euphoriques, selon la tradition kinoise, du fufu en poudre aspergé à gogo. Pétards festifs et feux d’artifice dans notre quartier d’en-bas. Kermesse d’enfer dans tous les autres quartiers au rythme des cymbales en casseroles, et de chants de gloire dédiés aux lauréats auréolés. Allons donc, chantons ensemble pour les auréolés du jour : « Oyé ! Alongi na yé ! ».
Chauffeur de ministre, et donc quado-d’en-bas, je suis à la fois ému et perturbé par tant de tapage bon enfant. Emu parce que mon fils, et mon neveu qui a débarqué du village en catastrophe, tous ont réussi de justesse. 50 pour 100. Mais qu’importe, la ligne d’arrivée est franchie… Emu je suis jusqu’aux larmes en partageant l’intensité de la joie des pare...