
Plusieurs artistes peintres congolais de disciplines confondues ont été réunis autour de la première édition du festival mondial de la Musique et du Tourisme sous le thème “la rumba vers la route de la paix”.

Baba Tshikama, artiste peintre, lui aussi, a exposé des œuvres, explorant la richesse de la rumba, style musical développé depuis les années 50 en République démocratique du Congo.

Pour l’artiste Baba Tshikama, participer à cet événement représente une opportunité de vendre son talent au public provenant de tout bord. «Ce grand événement majeur pour notre carrière tout en étant artiste visuel de nationalité congolaise, ce sont des moments qui nous permettent de vendre ou présenter notre savoir-faire au monde entier », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Arts.cd.

Doté d’un coup de pinceau qui sort de l’ordinaire et d’un sens développé à donner corps à ses inspirations basées sur son environnement, cet ancien de l’Académie des Beaux-arts a usé de son identité artistique : peinture acrylique, mêlant les couleurs vives sur les traits verticaux pour emmener les spectateurs dans son voyage abstrait et figuratif.
Rumba congolaise, identité universelle
Chaque tableau exposé, lors du festival mondial de la musique et du tourisme, est à la fois une approche spécifique et une suite logique, mettant en avant un aspect de la rumba portée par des célébrités emblématiques comme Kabasele Tshamala, Tabu Ley, Koffi Olomide, Papa Wemba, Franco Luambo, Fally Ipupa…

A travers trois peintures translucides, Baba Tshikama a présenté la rumba congolaise comme une “Identité universelle” ayant traversé les frontières : “Sankai”, exprime la joie que cette musique procure à un couple dansant, « les beaux profonds», la silhouette d’une jeune femme jouant à la guitare, une façon pour cet artiste peintre, résidant et travaillant dans la bouillonnante commune de Bandalungwa, de démontrer l’importance de cet instrument dans la composition de ce genre musical. Et, pour lui, la guitare, cet instrument avec une forme anatomique des jeunes congolaises, est un outil identitaire de cette musique congolaise actuellement au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
A première vue, ces œuvres érigées dans le tambour du Centre Culturel et Artistique pour les Pays de l’Afrique Centrale, ont captivé l’attention de tous les visiteurs. Séduit, les spectateurs ont été vite marqué par les détails qui caractérisent chaque œuvre se laissant par le geste moderne, la prise des photos et selfies.
« Pendant l’exposition, J’ai eu un bon retour. Le public s’est intéressé à ma peinture, c’est un langage qui veut dire que tu dois travailler de plus en plus pour encore attirer le regard et l’admiration des visiteurs », a-t-il indiqué, promettant de travailler encore plus maintenir l’admiration manifestée par les spectateurs.
Henock Mukuna