
Le Centre Wallonie Bruxelles a servi de cadre ce mardi 24 juin au lancement officiel du salon « Café Na Culture », une initiative du Congo Influence Group destinée à célébrer et revitaliser l’héritage culturel congolais. Devant une assistance attentive, Pedro Mukena, Directeur Général du groupe, a planté le décor avec une conviction contagieuse : « Un héritage ne se conserve pas, il se cultive ! »
Au cœur du projet, un « Labo de Renaissance » prévu les 11 et 12 juillet, articulé autour de trois piliers : gastronomie, architecture et rumba. La cuisine congolaise, présentée comme un « livre d’histoire », sera au centre d’un débat sur son rôle fédérateur (« Gastronomie Congolaise : Saveurs et traditions au service de l’unité »). « Nos plats traditionnels comme le pondu sont des archives vivantes », a insisté Mukena, promettant une exploration savoureuse des identités régionales.

L’architecture urbaine, miroir de la résilience nationale, sera disséquée à travers le patrimoine et la modernité, des cases traditionnelles aux constructions contemporaines. Quant à la rumba, « passeport mondial » de la RDC, elle sera célébrée lors d’un concert exceptionnel mêlant l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste et le Chœur Bana Africa. « Notre patrimoine n’est pas figé, il se réinvente », a rappelé Mukena, soulignant la dimension évolutive de la culture.
Le salon ne s’arrêtera pas là : une série d’événements est prévue jusqu’en 2026, dont des « gritos digitaux » pour raviver la mémoire orale et une réflexion sur Kinshasa en « ville musée durable ». Le Fonds Mabele (100 bourses pour jeunes entrepreneurs culturels) et le Pacte Mboka (12 centres culturels en province) illustrent l’ambition structurante du projet. « Venez en artisans, pas en spectateurs », a lancé Mukena, appelant à une mobilisation collective.
Avec le soutien de partenaires comme Air Congo, l’événement mise sur la culture comme levier économique et identitaire. « La réussite de ce projet, c’est la réussite de la RDC », a conclu Mukena, enjoignant la presse à relayer le message. Une chose est sûre : la renaissance congolaise a trouvé son catalyseur.
Valentin Kabandanyi Kalenga