Chorégraphe et initiateur de la Compagnie « Kongo Drama Compagny », Fabrice don de Dieu Bwabulamutima qui porte l’étendard de la culture congolaise a été sacré au mois d’octobre 2020, sacré « Prix Hapa Awards » dans la catégorie artiste humanitaire puisque ayant utilisé la danse comme outil de résilience. Une danse contemporaine pour créer la cohabitation pacifique entre les réfugiés de la République centrafricaine et les autochtones congolais dans le Nord et Sud Ubangi.
Approché par la Rédaction du premier portail des arts et culture en RD Congo, Arts.cd, ce lauréat n’a point usé d’une économie de mots pour étayer sur cette prestigieuse récompense et a sollicité entant quel tel, la reconnaissance du gouvernement puisque faisant d’ores et déjà partie du panthéon des emblèmes culturels de cette grande nation au coeur d’Afrique.
» Ce n’est pas facile d’être reconnu entant qu’étranger dans le monde de danse du moment où la RDC , elle-même, éprouve du mal à reconnaître ses dignes fils qui remuent ciel et terre pour exceller », a repris Fabrice don de Dieu Bwabulamutima, Meilleur chorégraphe du monde Hapa Awards 2020.
Il indique dans cet entretien que , » C’était en 2020, je n’ai pas pu effectué le moindre déplacement parce que la pandémie corona virus était encore en son point le plus culminant. L’organisation s’est vue dans l’obligation de mandater leur ambassadeur, Soleil Diva, pour venir me remettre officiellement le trophée ici à Kinshasa. J’aimerai aujourd’hui demander au Gouvernement ou au Président de la République démocratique du Congo, de la même manière qu’il reçoive les champions d’autres disciplines sportives qu’il me reçoive entant que porte-parole des danseurs congolais. Entre nous soit dit, en quoi sommes nous différent des boxeurs congolais qui défilent avec leurs ceintures des ministères en ministères ».
A la question de savoir quel raccourci ont-ils emprunté pour être remarqué au niveau du gouvernement, il a répondu sans ambage ;
« J’y ai toujours pensé jour et nuit. Mais seul l’écho d’un silence inouï n’a cessé de m’apporter des bribes de réponse. Pour l’amour du pays, Cette grande nation au coeur d’Afrique dont on veut voir aller crescendo, Qu’ils daignent nous prêter oreille pour écouter la jeunesse voire créer des conditions minimes pour valoriser la danse et les danseurs. L’on est sans ignoré qu’on reconnaît un pays qui excelle par ses dignes fils qui émergent également. Vous savez, ça me fait à la fois plaisir et honte de voir la reconnaissance commencé toujours ailleurs » a-t-il regretté.
II a lancé un appel à qui veut attendre, « Je n’ai aucune intention de quémander quoi que ce soit, d’ores et déjà, kongo Drama compagny m’aide à survivre et m’a toujours aidé à éviter le parasitisme. J’aimerai cependant réfléchir avec eux autour de deux choses. Primo: Comment mettre en place le festival national de danse qui va travailler sur la promotion de nos danses et la vulgarisation sur la danse et le danseur. Secundo : Comment mettre en place ce programme qui aura pour vocation de réveiller la culture de nos cultures par la culture. Dossiers importants à inclure dans le projet de développement de 145 territoires qui souffre du manque des programmes culturels. » a-t-il éventré.
Zoom sur Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima ?
Né vers la fin des années 70 à Kamituga les grand Kivu en république démocratique du Congo, Fabrice don de Dieu Bwabulamutima obtient son inscription à l’Institut national des arts où il décroche son diplôme de licence en art dramatique en 2007.
C’est pendant ses études qu’il apprendra l’existence de la danse comme métier et surtout du terme » Danse Contemporaine « , il enrichit ses recherches sur la danse en participant à des ateliers de formation initiée par Battery dance compagny des États-Unis, des ateliers des danses africaines dont Tango, corps et voix à AKDT en Belgique, Neufchâteau grâce à Wallonie-bruxelles. Des rencontres avec Delavaret, Bidiefano chorégraphe brazzavillois , Patrick acogny, salia sanon directeur de la CDC, la termitière de Ouagadougou et d’autres chorégraphes et metteurs professionnels.
Suite à toutes ces rencontres artistiques, il crée en 2008 la compagnie Kongo Drama, au sein de laquelle il monte des spectacles qui sont présentés au Congo et dans certains pays africains où s’organisent des festivals de danse. Il a fait ses premiers pas en 2002, lors du spectacle » Kin Kiese », organisé par le professeur Longa-Fo de l’Institut national des arts.
En sus de cela, celui qui se reconnait » Exception de la nature » est coordonateur national de la plateforme tombola danse qui regroupe près de 89 groupes adhérant et 1000 danseurs exerçant les danses modernes et urbaines.
Jimmy Sita