
1989 – 2025, Cela fait 36 ans depuis que l’artiste musicien François Lua Ndjo Makiadi, alias Luambo Makiadi Franco, a tiré sa révérence. L’un des plus grands auteurs compositeurs de la Rumba congolaise, Luambo reste une référence dans l’histoire de la musique Congolaise et modèle pour la nouvelle génération. Il est le tout premier musicien congolais à faire de son orchestre « Ok Jazz » une structure de rémunération, au même niveau qu’une entreprise structurée. À l’occasion de la commémoration de la date de sa mort, le média Arts.cd a tendu son micro Herman Bangibayo pour en savoir un peu plus sur son héritage et son attachement aux textes liés à la gente féminine.

Se lançant à l’âge de 12 ans et Auteur de plusieurs titres en solo et en featuring, Luambo Makiadi a focalisé un regard particulier sur la femme à travers ses compositions, telles que « Massou », « Mamou », « 12 600 lettres », « Bisalela », « Bina nanga na respect ». Cela se justifie par une déception amoureuse qu’il n’a pu supporter en 1958.
« Franco, c’est quelqu’un qui a représenté le pays à travers le monde. Il est guitariste et auteur – compositeur le plus prolifique de la Rumba congolaise. Aujourd’hui, beaucoup se souviennent de lui puisqu’il restera immortel à travers ses œuvres. Il a fait des œuvres d’anthropologie qui sont restées des standards de la Rumba congolaise », a dit Monsieur Herman Bangibayo, journaliste,
Ecrivain, expert de la Rumba congolaise et vice-président de la Commission Nationale chargée de la Rumba congolaise, lors de l’interview accordée au média Arts.cd.
Il fut l’un des plus grands guitaristes de renom que le Congo Belge, actuelle RD-Congo, a connu, a t-il précisé. Ses compositions, puisées des réalités sociales, et son style musical ont marqué plusieurs générations et continuent à impacter sur la jeunesse actuelle.
« En 1970, Franco a eu une idée géniale d’aligner les deux genres musicaux, c’est-à-dire fiesta et odemba. C’est comme ça qu’il a commencé à débaucher les musiciens venant des styles fiesta. Il a pu combiner ces deux styles mais il avait le génie de mettre tous ces gens ensemble. On ne quittait pas l’orchestre chez Franco. Il disait même que c’est l’ONATRA, donc tu as ton matricule, tu peux partir et quand tu reviens, tu as ta place », a-t-il ajouté.
Initiateur d’une prestigieuse école de la Rumba « OK Jazz », Franco Luambo, la commémoration de sa mort se présente comme une occasion pour ses mélomanes d’évaluer son héritage laissé dans la musique congolaise.
« On devrait faire un conservateur de la Rumba Congolaise, c’est dedans qu’on va mettre toutes ses œuvres qui sont devenues des intemporelles, et c’est à travers le conservatoire où les gens et jeunes musiciens peuvent venir pour des recherches. Il y’a aussi l’école de la Rumba. Tout ce qu’il fait comme œuvre, en tant que guitariste et auteur – compositeur, doit être enseigné», a-t-il conclu.
Décédé 12 octobre 1989 en Belgique, ce baobab et virtuose de la guitare s’était entouré des autres génies tels que Pépé Kalé, Simaro Lutumba, Sam Mangwana, Josky Diambukuta, Djo Mpoyi, Madilu System, …
Plamedie Mbenza