« L’artiste ne meurt pas », dit-on. Dix-huit ans après la disparition de l’un des grands noms du gospel congolais, Charles Mombaya, dont les inspirations, le rythme musical unique, la modulation vocale et l’esprit rassembleur ont marqué les esprits en République Démocratique du Congo, les artistes musiciens du gospel congolais se sont réunis ce mardi 20 mai pour honorer non seulement la mémoire de ce génie musical, mais aussi l’héritage de ses œuvres qui continuent d’impacter la vie chrétienne.
Représentés par l’actuel président de l’Association des Musiciens Chrétiens du Congo (AMCC), le Frère Patrice Ngoie Musoko, les membres de cette institution religieuse ont exprimé leur profonde reconnaissance pour le travail accompli par celui que l’on surnommait « le formateur des formateurs de musiciens ».
« Concernant l’artiste Charles Mombaya, nous pensons très souvent à lui. Le frère avait un appel du Seigneur. Et par cet appel, Charles Mombaya avait la volonté d’inspirer, de former, mais aussi de transmettre la connaissance musicale que le Seigneur lui avait confiée aux générations futures », a déclaré le Frère Patrice Ngoie Musoko.
Reconnaissant ses valeurs artistiques et spirituelles, le président de l’AMCC a ajouté que Charles Mombaya est aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes icônes de la musique chrétienne de son époque. « Papa Charles n’est plus un homme à présenter, surtout pour les générations actuelles. À son époque, il y avait de nombreux chantres aussi talentueux que lui, mais il faisait partie de ceux qui portaient une grâce divine exceptionnelle », a-t-il conclu.
Décédé le 20 mai 2007, Charles Mombaya un état héritage vivant qui continue d’inspirer les nouvelles générations de la musique congolaise. Fondateur et premier président de l’Association des Musiciens Chrétiens du Congo, il avait aussi la vocation de former les leaders de la musique gospel. De son vivant, il a contribué à la formation de la sœur L’or Mbongo, des Kunda Sisters, de l’artiste Nana Lukezo, et de bien d’autres encore. Les amoureux du gospel congolais reconnaissent en lui la capacité à résoudre les conflits entre musiciens en organisant des chants collectifs auxquels il faisait participer tous les chantres.
Isaka Kijana / Bukavu