Le festival de danse Mudjansa, se tient du 21 au 23 août 2025, à l’Institut national des arts dans la commune de Kasavubu, veut former et structurer les danseurs urbains de la ville de Kinshasa, en RDCongo.
« Son ambition de former et encadrer les danseurs urbains vivant à Kinshasa avec la participation de la Mayotte, des Comores, du Madagascar et de la province du Lualaba. Il ne s’agit pas de copier le hip-hop occidental, mais de revendiquer une identité propre, enracinée dans les rues de Kinshasa. Il y aura la participation des danseurs venus des Comores, du Madagascar, de la province du Lualaba et ceux de Kinshasa», a dit Djodjo Kazadi, initiateur du projet et chorégraphe congolais installé à Mayotte.
Pour y arriver, le festival, a-t-il ajouté, a déjà amorcé par des ateliers depuis le 11 août dernier pour rassembler des participants danseurs dont un jeun pépite de 7 ans.
« La partie spectacle débute ce jeudi 21 août avec une restitution chaque jour jusqu’au samedi, qui sera consacré au battle final. Ces ateliers ne sont pas de simples répétitions. Ils visent à transmettre le savoir-faire aux participants, à structurer les talents et à initier les danseurs à une pédagogie professionnelle. Je suis ici pour aider les danseurs des rues à se professionnaliser, à fonder leurs propres écoles et à transmettre leur art. Nous voulons faire de la danse un vecteur de transformation sociale à l’image de son intégration dans le système éducatif français », a martelé Djodjo Kazadi.
Il sied de noter qu’après une longue pause, le festival Mudjansa renaît de ses cendres avec une vision de aujourd’hui, et une mission de former et valoriser les artistes de rue. L’édition en cours se veut ainsi un laboratoire et un carrefour d’échanges entre les îles, les provinces et les générations.
Entre pédagogie, performance et mémoire, le projet entend immortaliser, à en croire son initiateur, les gestes, les visages et les voix de ceux qui dansent pour exister.
Valentin Kabandanyi