
La salle des réunions de la municipalité de Maluku a servi de cadre au lancement du processus d’élaboration du Plan Communal de Développement (PCD), porté par l’Union Nationale des Jeunes Acteurs du Changement « Unajac ». Une démarche participative qui place les citoyens au cœur de la réflexion sur l’avenir de leur commune.
Réunissant les autorités locales, les chefs de quartiers, les représentants de la société civile et plusieurs partenaires techniques le 16 juillet dernier, cette rencontre visait à poser les bases d’une planification locale enracinée dans les réalités sociales, économiques et culturelles de Maluku.
L’objectif est de co-construire un cadre de développement qui preen en compte les besoins réels de la population, en misant sur les ressources internes de la commune. Ce processus inclut aussi une formation des acteurs locaux à l’approche Développement Basé sur les Atouts (ABCD), pour mieux valoriser les richesses souvent ignorées du territoire.
Prenant la parole au nom du bourgmestre, le chef de bureau François Imbi a rappelé que ce plan ne devait pas être un simple document administratif, mais un outil vivant, fruit d’un engagement collectif. « Ce plan est notre vision commune. Il guidera nos décisions et orientera nos ressources vers ce qui compte vraiment », a-t-il déclaré.
De son côté, Franck Canerte, représentant de Misereor une œuvre de la conférence épiscopale allemande a salué l’expérience menée avec succès par l’UNAJAC à Mont-Ngafula. Il espère voir les mêmes résultats à Maluku : « Les dirigeants doivent écouter le peuple, et le peuple doit exprimer ses besoins. »
Joslin Lingisa, président du conseil d’administration de l’UNAJAC, a souligné l’importance de ce moment : « Le PCD est un instrument de justice sociale. Il permet de structurer nos priorités, d’attirer les partenaires et de renforcer la redevabilité des autorités. » Pour lui, Maluku a le potentiel de devenir un pôle agricole, environnemental et économique à Kinshasa. « Mais ce potentiel ne se réalisera que si nous avançons ensemble, dans la transparence et avec ambition », a-t-il insisté.
Nadine Mabeka, coordinatrice du projet, a présenté les quatre grandes phases du processus. D’abord, une immersion auprès des acteurs locaux pour comprendre les dynamiques en place et identifier les ressources disponibles. Ensuite, un diagnostic participatif dans chaque quartier, via des tribunes d’expression populaire. Ce travail de terrain servira à produire un document clair, réaliste et fidèle aux réalités locales. La troisième phase consistera à valider ce document avec les autorités. Enfin, la dernière étape portera sur la mise en œuvre des projets prioritaires, grâce à la mobilisation des partenaires techniques et financiers.
Les participants ont salué la démarche. « Ce plan sera notre boussole. Si chacun y met du sien, nous irons loin », a confié un chef de quartier. L’hymne national a marqué l’ouverture et la clôture de la cérémonie, empreinte d’espoir et d’engagement.
Valentin Kabandanyi