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Nico Kasanda, commémoration du 40eme anniversaire de disparition d’un virtuose intemporel

Virtuose de la guitare congolaise et pionnier des sons de la rumba congolaise, Nico Kasanda wa Mikalayi dit Docteur Nico sera honoré, pour le 40eme anniversaire de disparition, par sa fondation le 27 septembre prochain, lors d’une soirée de gala au restaurant Inzia dans la commune de la Gombe.

« La Fondation docteur Nico Kasanda, dirigée par sa fille Lilianne Kasanda, annonce la commémoration des 40 ans de la disparition de docteur Nico Mikalayi, le samedi 27 septembre 2025, au restaurant Inzia dans la commune de gombe », a indiqué Henri Noël Mbuta Vokia dans une annonce sur les réseaux sociaux.

congolais telema /patrie ou la mort

Aussi, l’événement sera ponctué d’intermèdes musicaux interprétés par plusieurs musiciens. « Ce sera également l’occasion pour la fondation éponyme de lancer ses activités en République démocratique du Congo (…) », a ajouté Henri Noël Mbuta.

Né le 7 juillet 1939, guitariste, chanteur, auteur-compositeur, Nicolas Kasanda wa Mikalayi est issu d’une famille de guitaristes, à l’exemple de son frère ainé, Déchaud Charles Mwamba et ses deux cousins, Tino Baroza et Dicky Baroza.

Dr Nico a commencé sa carrière musicale sous les auspices de son frère ainé Déchaud Mwamba en 1951, alors qu’il n’est âgé que de 12 (douze) ans, aux éditions Opika en qualité de chanteur. Il participe au chant à l’enregistrement de chansons telles que : « Mwamba ya Mamo » et « Abeta mukaji mwimpe », du groupe Depe avec l’accompagnement de Dechaud Mwamba et Gobi Boyimbo à la guitare.

Il va ensuite enregistrer ses propres compositions, à l’exemple de « Elisa mukaji wa Mwamba » et « Mwamba Charles ne Pierre bayi ku Kasaï ». Durant deux ans, le jeune Nico Kasanda apprend assidûment le maniement de la guitare. Sa doigté impressionne même ses aînés qui finissent par le présenter à Grand Kallé. Imitant le jeu de son cousin Tino Baroza, le jeune Nico finit par surclasser tous les autres guitaristes qu’il a trouvés aux éditions Opika, notamment son frère aîné Dechaud, Yamba Yamba, Gobi, Depe, etc.

Ayant rapidement maîtrisé le maniement de la guitare, il est surnommé « Nico Mobali », c’est-à-dire, Nico un vrai homme, un costaud, un solide. Eblouissant dans ses interprétations, Nico est incorporé dans l’orchestre « African Jazz », que Grand Kalle vient de mettre en place en 1953, et là, Nico n’a que 14 (quatorze) ans. Il participe à l’exécution des chansons d’anthologie comme « Kalleato » ; « Parafifi » ; « Nzela mosika » ; « Bolingo lokola likey », etc.

En 1963, Dr Nico l’African Jazz avec Rochereau, Déchaud, Roger Izeidi pour aller créer l’African Fiesta et ils vont rester ensemble jusqu’en 1966, date de la partition de ce groupe en deux ailes African Fiesta Sukisa et National. Cette période est marquée par la fusion de talents de deux artistes d’exception, l’un, dieu de la guitare et l’autre, seigneur du chant.

L’étoile de Nico Kasanda commence à pâlir vers la fin de l’année 75 et il connaitra une longue traversée du désert, reconnait Herman Bangi Bayo, qui affirme que malgré la main tendue de Rochereau en 1980 en l’intégrant dans l’Afrisa international, le Dr Nico rencontre la concurrence de deux autres solistes de talent, à savoir Damoiseau et Dino Vangu qui lui font ombrage. Il finit par quitter Rochereau. Miné par la maladie, il tire sa révérence le 22 septembre 1985.

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