La congolaise Salamalecs Bybyley s’est lancée dans le monde littéraire avec deux livres porteurs de son vécu. Présentés le 14 juin dernier au Foyer Culturel de Goma au Nord Kivu, « Amour et croissance » et « Les mots de mes maux » parle de deux sujets différents mais qui sont liés à l’histoire personnelle de l’auteure.
Le livre « Amour et croissance », édité à Ukweli Editions, est un voyage intérieur, une ode à l’amour de soi, celui qui pousse à se relever, à se reconstruire et à aller mieux. Ce livre, l’auteur l’a écrit après une période dépressive de sa vie. « C’était quand j’étais dans la période de guérison », a-t-elle souligné.
Le livre raconte l’histoire d’une femme qui s’est crue brisée par la vie jusqu’à ce qu’elle réalise qu’elle n’était pas détruite. Fragmentée, elle comprend, peu à peu, que le véritable amour pour soi, puis pour l’autre est encore possible. Pour l’auteur, qui est aussi humanitaire, cette œuvre parle de guérison, de renaissance, et de ce tte lumière qui apparaît au bout du tunnel, annonçant un amour nouveau, sain, et porteur de vie.
De son côté, « Mots de mes maux », est un livre autobiographique qui « me tient profondément à cœur », a déclaré Salama. « Il retrace mon expérience personnelle, non pas pour me venger ni me victimiser, mais pour mettre en lumière une réalité qui vivent de nombreuses femmes, souvent en silence ». Dans son œuvre, elle parle de l’amour toxique plus particulièrement tout en mettant en lumière tous les autres combats sociaux dont les femmes sont confrontées au quotidien. « À travers ces pages, je veux dire à toutes celles et ceux qui traversent des situations similaires : vous n’êtes pas seuls. Il y a toujours une issue, toujours une lumière au bout du tunnel », a-t-elle poursuivi.
C’est donc le début de carrière d’écrivaine de Salama, qui a fait les étudies en droit. Elle a commencé par écrire sur les sujets qui lui tiennent à cœur mais elle reste son inspiration la conduite pour ses prochaines œuvres. « Écrire ces livres a été une thérapie pour moi parce que ça m’a permis de mettre les mots sur les maux que je ressentais. Je ne suis pas une victime. Je suis une survivante ».
David Kasi /Nord-Kivu