
Le centre culturel Zola à Brazzaville a abrité, Samedi 17 décembre 2022, une cérémonie de présentation et de dédicace du livre Boîte noire, paru aux éditions Kemet en 2022.
Cette œuvre signée l’écrivain Mavi Diabankana, qui en est à sa troisième publication, après deux essais, est un recueil de nouvelles de quatre textes écrits sur 82 pages.
C’est sous la modération de Madame Raïtel Yengo, journaliste culturelle à la Radio Mucodec, après avoir planté le décor, que, tour à tour, Prosper Bassaboukila et Fann Attiki ont analysé l’écriture de Mavi Diabankana et la quête de l’auteur dans cette oeuvre.
D’abord, pour Prosper, critique littéraire, il a souligné l’aspect de la modernité dans l’écriture de l’auteur. Cette modernité est caractérisée par sa quête scripturale et son imaginaire qui se trouvent ainsi tiraillés entre le respect des codes académiques ou la tradition et le désire extrême de créer.
La création dans « Boîte noire » c’est le refus de la fixité et de la marginalité, outre les aspects descriptif et narratologique associés qui tentent avec rigueur de peindre les incohérences qui règnent dans une société africaine où la civilisation première et la société moderne cohabitent en dépit de leurs évidentes incompatibilités, pour reprendre l’analyse de l’écrivaine Annabelle Roussel, prefacière dudit livre.
Quant à Fann Attiki, il a observé dans le livre une coexistence entre une écriture recherchée et une écriture simple qui tissent la trame des textes de l’auteur, mais qui laisse l’eau à la bouche du lecteur, le soin à celui-ci de poursuivre la création des scénarios qui paraissent inachevés dans le livre. Ce qui rend intéressante la lecture et le livre attrayant.
La deuxième partie de la cérémonie a été couronnée par la remise des différentes distinctions reçues par l’auteur. Il s’agit du prix spécial de la révélation de la littérature Congolaise décerné à Yaoundé au Cameroun ; le Diplôme qui le consacre 3è lauréat au festival des littératures africaines « Brunch littéraire » de Nantes, en France.
Enfin une attestation de participation aux activités culturelles de l’association internationale « La Cene litteraire »
Notons aussi que l’artiste chanteuse congolaise Nestelia forest, présente à l’événement a signifié à l’auditoire être revenue à la lecture des livres en lisant Mavi Diabankana. Elle a ensuite embrasé l’assistance à la fin avec l’un de ses titres intitulé « Minguinita ».
Youssef Branh