L’artiste congolais RJ Kaniera ne cesse d’écrire son nom dans le panthéon de la musique congolaise. Après son tube à succès «TIA», il revient avec «LELA» en collaboration avec le hitmaker Éric Flash. Lancé il y a deux semaines, cet opus brosse des retombées macabres des richesses que regorge son pays.
En termes de sonorités, de variations et de références, « LELA » s’inscrit dans le sillage de TIA. Mélodieux et mélancolique, cette chanson valse entre afrobeat et Amapiano, révèle ce côté perfectionniste de l’artiste, qui sait et peut jouer sur plusieurs tableaux.
Accompagné d’un clip qui se refuse au bling bling et à la densité de couleurs pour bien faire passer son message. « LELA » ne se limite pas qu’à faire danser les mélomanes. Dans cette chanson, Le Dragon, comme l’appelle se questionne et interpelle les multinationales.
D’abord, il se questionne sur les immenses richesses de son pays, qui ne servent presque pas à grand-chose, au regard de la misère dans laquelle croupit son peuple. Il interpelle aussi le monde, qui ferme les yeux sur les atrocités subies par ses congénères, toujours et à cause de ces mêmes richesses.
“Les richesses que tu nous as offertes, nous ont amenées beaucoup de problèmes et ont créé des guerres contre nous. Que tu reviennes les récupérer“, chante l’artiste dans l’un de ses punchlines.
Un peu déçu mais pas fataliste, RJ Kanierra va jusqu’à demander au divin créateur de retirer ses richesses à son pays, si seulement si elles continuent de faire le malheur de son peuple. Véritable banger, « LELA » a tout pour devenir un hit, comme sait en faire l’artiste.
Henock Mukuna & Sensationnel