Contrairement à hier, la deuxième journée, ce samedi 5 février, de la huitième édition du Festival Amani est allée jusqu’au terme. La pluie n’a pas empêché à l’artiste congolais Robinio d’offrir un show exaltant à de milliers de festivaliers à Goma, au village Ihusi.
« C’est par la chanson, la musique, la danse, le cinéma, par tout ce qui touche à la liberté de l’homme que nous devons passer pour éduquer notre peuple, soit dans le domaine de l’hygiène, de l’éducation… soit pour donner le courage. », cette citation du révolutionnaire burkinabé Thomas Sankara résume le bien fondé de cette messe culturelle et plus particulièrement, encore, la journée de ce samedi car, par le biais de la Rumba, le Reggea, le slam et les chorégraphies, les participants ont vécu une deuxième journée en couleur.
Comme ça sera le cas pour les trois jours, c’est la Fanfare du Kivu qui a débuté le programme avant que les membres du SLM Libende Boyz ne rejoignent la scène principale. Avec un répertoire varié mêlant Trap, Rap, Hip Hop, Dance Hall, Rumba, Reggea et AfroBeat, ces musiciens, venus de Beni, ont prouvé qu’ils sont les portes étendards de la musique de Beni et qu’il n’y a pas que la guerre ou les tueries en répétition dans cette région.
JC Kibombo, un des artistes locaux le plus respecté de la ville touristique, est intervenu, accompagné de son groupe, pour faire danser les mélomanes en 100 % Rumba. Cette prestation aboutie a succédé à un prélude de la danse Salsa.
Fb Faba a mis du feu par la suite avec le reggae engagé et conscient. En communion avec les festivaliers, il a profité pour passer des messages de paix et exiger au gouvernement national de se pencher sérieusement sur les questions sécuritaires pour Beni ou encore la province de l’Ituri. Sur l’autre scène, les jeunes du collectif Goma Slam Session ont livré de textes poétiques pleins de messages de solidarité, d’éducation ou encore de liberté d’expression.
Foybé, 12 ans, se fait recruter dans l’orchestre de Robinio Mundibu
C’était au tour de la tête d’affiche de la journée de monter sur scène. Malgré une pluie menaçante, le public, très nombreux par rapport à la journée d’hier, tenait à vivre le concert de l’artiste kinois, et quelle prestation. » Nzete « , » Kulumba « , » Misu n’a Misu « … tous les titres de Robinio ont été interprété par le public accompagné de pas de danses de son orchestre.
À l’épilogue de sa prestation, Mundibu fait appel aux volontaires pour un mini concours de danse sur ses chansons. Parmi une dizaine, filles et garçons confondus, un seul nom a plus emballé les festivaliers. Il s’agit de la jeune Foybé, 12 ans, souriante et peau claire. Flexible malgré sa taille un peu grasse, elle a livré une prestation XXL jusqu’au point de tomber sous le charme de Robinio qui, par la suite, a fait appel au manager de la jeune danseuse pour lui faire savoir son désir de prendre la fille en charge et de voyager avec elle à Kinshasa. Ce que, publiquement, le manager de Foybé a répondu positivement.
David Kasi/Nord-Kivu