Pierre tombale de Alfred Liyolo: « Le retard est dû essentiellement aux problèmes logistiques(…) » (Myoto Liyolo)

Si le 1 août 2021 dernier, les uns et les autres sont allés honorer leurs membres de famille et proches disparus, nulle personne ayant visité le couloir des artistes à Nécropole Entre Ciel et Terre, aura pu ignorer que la tombe du patrimoine national, Maitre Alfred Liyolo est toujours vétuste et peu paré d’ornement digne de son rang.

Votre média Arts.cd a pu entrer en contact avec sa famille qui loin de s’émouvoir de ce constant nous a expliqué que le retard dans la finition des travaux de la dite tombe est dû essentiellement à des problèmes logistiques.

Plus qu’une pierre tombale, apprend-on, c’est un véritable monument qui est en cours de construction. « Tout cela prend du temps d’autant plus que nous n’avons ni eau ni electricité à Mont Ngafula et ce depuis des mois » nous a dit Myoto Liyolo (en jaune voir photo), directrice de la Fondation éponyme avant de renchérir que « nous sommes réduit à travailler comme à l’âge de pierre ».

Ainsi,  la Fondation Liyolo nous assure que les derniers honneurs au Maitre, lui permettant de reposer en paix, en vaudront la chandelle.

Soulignons que ces travaux, précise la source, sont une conception originale de son fils Enyuka Rik Liyolo avec les apports considérables de ces soeurs et Maman Friederike Liyolo, veuve Liyolo. Aussi, l’execution technique est assurée par les collaborateurs du feu sculpteur Liyolo.

Financé par la famille Liyolo, ces travaux sont réalisés sur fond propre. C’est ici l’endroit de se poser des vraies questions sur le soutien à la création dans les industries culturelles et créatives.
Bien que la RDCongo gère l’Union africaine avec un thème lié à la culture, des culturels congolais attendent toujours des actions palpables.

Fort de sa notoriété internationale, Alfred Liyolo, à travers sa tombe qui est un monument, pourra attirer touristes et amoureux de l’art mais également permettre de changer la rethorique souvent négative sur la RDC.

OM.