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Gims et Dadju, ambassadeurs de la musique congolaise : les langues se délient !

Après son propos magnifiant son « drapeau français » ignorant ses origines congolaises, Maitre Gims  n’a pas été vu d’un bon œil par ses mélomanes congolais. Quelques Jours après, lui et son frère Dadju ont débarqué à Kinshasa le 29 janvier 2022 dans la soirée pour  consoler la famille du Général Defao, décédé le 30 décembre 2021 au Cameroun. Et l’octroi des passeports diplomatiques par le Chef de l’état Félix Tshisekedi a Gims et Dadju pour être ambassadeurs congolais a encore allumé la flamme. 

À en croire, les proches de son père Djuna djanana, c’est l’illustre disparu (Général Defao)  qui l’a transporté sur ses cuisses à l’âge de 2 ans dans l’avion qui l’avait amené en France. Il était de bon aloi pour Gims de venir, rendre hommage à celui qui l’avait permis d’arriver en Europe.

Et dans la soirée du dimanche 30 janvier 2022, les deux artistes congolaises d’origine congolaise ont été reçu par le Chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi et ont reçu  des passeports diplomatiques. « Se situant dans le prolongement de l’inscription de la rumba congolaise dans le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », se justifie le communiqué de presse présidentielle. « En tant qu’ambassadeurs du Congo, on a une carte à jouer même si on a évolué en France », a lâché Me Gims qui, à l’instar de son frère, pense que le moment est venu de s’investir afin de booster la culture congolaise à travers un apport conséquent.

« Avec ses siècles chargés d’histoires, le Congo est capable de régénérer pour devenir l’épicentre de la culture africaine et pourquoi pas mondiale. On va porter le Congo avec fierté partout dans le monde », pense Gims, l’auteur de « Subliminal » (Disque de diamant avec 1 million d’exemplaires vendus), tout heureux d’avoir été décorés, ensemble avec son frère Dadju, et reçus chacun un passeport diplomatique pour mieux représenter le Congo à l’extérieur.

«(…) C’est de la légèreté collective ! »

Connu pour ses analyses poignantes, Botowamungu Kalombo indique, selon lui que, « Tshisekedi nomme Gims et Dadju ambassadeurs de la rumba, logique car tous les musiciens qui font la rumba le sont déjà, de fait. Je ne comprends pas les critiques à ce sujet. Tata N’longi Bia Titudes leurs œuvres parlent suffisamment à leur place. S’il commence à le faire avec chaque artiste, chaque artisan, chaque fonctionnaire, chaque policier, chaque soldat, ça n’aurait plus aucun sens. Le ministre de la culture avait déjà distribué des médailles à la pelle, y a-t-il reconnaissance plus officielle que cela ? Même des artistes qui n’étaient plus en activité avaient été honorés sous Kabila».

Ceci fait suite à la réaction de certains internautes qui crient tout haut qu’il fallait que Fally, Koffi Olomide et consorts soient reconnus comme tels et pas eux qui réclament la nationalité française bottant en touche sa congolité et ne chantant pas la rumba ni la musique congolaise.

« Il ne chante pas la rumba simplement. C’est de la légèreté collective de notre part et un certain complexe envers ceux qui réussissent ailleurs. Ambassadeur de la RDC d’accord ( mais ça aurait demandé que Gims clarifie ces propos). Ambassadeur de la rumba, c’est ridicule. Simplement», réagit Tata Nlongi sur son mur Facebook.

De son côté Filip Keyser a vu toutes les réactions dans un autre cadre. Dans son intervention, il rectifie et creuse même l’histoire du joueur d’origine congolaise Aziz Makukula qui a été enrôlé à l’équipe nationale portugaise mais nommé par la FECOFA ambassadeur des Léopards.

« Nous avons une mémoire courte et il nous manque de la cohérence : Aziz Makukula qui est un ancien footballeur international portugais d’origine congolaise a été Ambassadeur dans un rôle plus ou moins semblable à celui qu’on peut confier à Gims pour (la Rumba) la culture.  nous sommes bizarres.  J’ai même vu certains dire mais Ferre et Koffi baza wapi (sont où) ? Mais est-ce que Gims na Dadju ont tout pris ? est-ce que l’un exclu l’autre ? », se pose t-il comme question.

Notons que les deux frères sont Porteurs d’un grand projet culturel dont ils ont eu à partager le contenu avec le Chef de l’Etat, Gims et Dadju entendent s’investir dorénavant dans la création des studios d’enregistrement de standard international en RDC. Dans le même temps, ils projettent de capitaliser leurs différentes connexions à travers le monde en vue de la tenue, au pays, d’un festival annuel susceptible d’attirer des grands producteurs et autres acteurs du show buzz international.

Onassis Mutombo

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