La clôture des assises de « Kinshasa Mboka Masano Meeting » a eu lieu samedi 20 juillet 2024 au Musée National de la RD-Congo sous une note positive d’un lendemain meilleur.
Dans son discours de clôture, Madame la ministre de la culture, arts et patrimoines, Yolande Elebe a reconnu l’importance de cette conférence qui s’inscrit dans le cadre de proposition des pistes de solution pour l’avancement du secteur de la mode en RD-Congo, un domaine pris en charge par son ministère.
« Nous avons été témoins, au cours de ces deux derniers jours, des discussions passionnantes et des débats enrichissants de partage d’expérience qui témoignent la vitalité et la fiabilité de notre industrie de la mode. La mode n’est pas simplement une question de style ou de tendance, elle est un puissant vecteur d’expression culturelle et identitaire. Elle raconte notre histoire à travers les périodes de notre nation, elle reflète le dynamisme social et économique de notre temps. Dans notre pays, la mode est un secteur en pleine effervescence, riche des talents et des potentiels incroyables », a-t-elle avoué.
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Et d’ajouter: « Le professionnalisme et la structuralisation des acteurs de la mode représentent donc un enjeu crucial pour le développement des industries culturelles et créatives (ICC), un milieu essentiel dans nos plans d’action. Je suis convaincue que la mode en tant qu’industrie peut jouer un rôle déterminant dans l’économie et le social de notre pays. Pour cela, nous devons travailler ensemble afin de créer des structures solides à former des professionnels compétents et à offrir des plateformes de visibilité et de croissance pour nos créateurs ».
Deux panels axés sur : « L’industrie du textile en RD-Congo », « L’identité vestimentaire » et « La formation des stylistes » ont fait l’objet des échanges pertinents dans lequel les acteurs culturels ont évoqué sur la tribune les réalités qui jouent en leur défaveur notamment la friperie et l’absence à la société congolaise des droits d’auteurs et droit voisin (Socoda) d’une filière dédiée à la mode.
A en croire Lydia Nsambayi, le phénomène qui empêche les stylistes congolais à rivaliser l’importation de vêtements est lié à la désorganisation du secteur, c’est-à-dire les stylistes eux-mêmes ne veulent pas se formaliser en créant des entreprises fiables. Autres problèmes maux, selon elle, c’est la faible représentativité des entreprises de financement, la déficience des infrastructures de production des vêtements, l’absence des matériels adéquats pour la formation des futurs stylistes, …
L’organisatrice de la conférence, Lydia Nsambayi a également fait savoir que toutes les résolutions adoptées pendant ces deux jours d’échange seront déposées au ministère de la Culture, Arts et Patrimoine comme éléments sectoriels qui peuvent intégrer le plan d’action de Yolande Elebe, en vue de promouvoir la culture congolaise.
Ainsi, la troisième édition de Kinshasa Mboka ya Masano Meeting Talk Mode a été close avec ambition future d’avoir un ordre, peut-être, des stylistes et modélistes congolais.
Plamedie Mbenza