Moïse Mbiye a signé son panthéon dans le mythique stade des Martyrs. Avec la revisitation des chansons de ses albums et des feats, un spectacle à grande échelle a emballé, ce dimanche 19 mai, le public dans une ambiance très kinoise.
L’affluence de gens était prévisible, tôt le matin. Les entrées déverrouillées pour l’occasion, ont été prisées du monde venu des quatre coins de la capitale . A des fils indiens, les mélomanes ont longuement patienté pour accéder dans l’enclos afin d’assouvir leur desiderata de voir Mbiye chanter.
Au finish, ils se sont véritablement régalés. Moulé dans une veste en blanc, la réserve de l’éternel a signé son entrée avec le titre «O mériter» dont le lyric prophétique : « tu mérites que l’on remplisse le stade pour te glorifier», s’est concrétisé.
Dans le spectacle de plus de 3 heures, le chanteur de 43 ans a fait preuve d’énergie sur le podium. Avec une aisance inouïe, il a fait naviguer ses duos dans l’agrégat de ses chansons. De Simiane à Patrice Ngoy, Mbiye a avec maestria captivé son public dans ce grand événement à Kinshasa, des mois après la Francophonie.
Les spectateurs ne voulaient pas , comme dans tous les concerts, s’arrêter à contempler leur star dans le gradins. Sous le regard impuissant de la sécurité, le grand public a brisé les barrières érigées pour se positionner au pied du podium pour communier de près avec la vedette du jour.
Dans le public, très bruyant et ambiant, Mathieu Kayemba, étudiant, s’est ému de voir préféré jouer un concert “hautement” professionnel. A contrario, il a déploré la prestation des artistes de la première partie et la sono. Sa voisine « trouve qu’organiser un tel événement permet aux gens de se défouler».
Alors que les notes finales retentissaient et que la foule rugissait d’approbation, il était clair que Moïse Mbiye avait consolidé sa place parmi les grands de la musique congolaise. Sa performance triomphale au Stade des Martyrs restera dans les mémoires pendant des années comme un témoignage du pouvoir durable de l’art et de l’esprit fédérateur de la musique.
Ainsi, les entrées des danseurs avec robes et triangles qui entourent ce spectacle suscitent une vive polémique.
Henock Mukuna