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Nord-Kivu: 130 000 FC pour l’Examen d’État Indignation et colère des parents d’élèves

La thématique éducation de la société civile du Nord-Kivu est montée au créneau ce mercredi pour exprimer son indignation face à la décision du gouverneur de province fixant les frais de participation aux examens d’État édition 2024 à 130 000 FC.

Dans une lettre adressée au gouverneur, la thématique éducation dénonce une « hausse exorbitante » et « inhumaine » de ces frais, qui survient dans un contexte de crise sécuritaire et économique majeure que traverse la province.

« Les familles d’élèves se nourrissent difficilement et leurs ressources des revenus s’amenuisent du jour au jour, les tueries se poursuivent dans presque tous les territoires du Nord-Kivu », souligne Julienne Kasilamo, team leader de la thématique éducation et recherche scientifique

« Exiger 130 000 FC aux parents d’élèves dans ce contexte est une insulte à leur douleur et une aggravation de leur souffrance », s’indigne-t-elle.

La thématique éducation propose plusieurs recommandations pour alléger le fardeau financier sur les familles :

Réduction des frais de participation à un montant symbolique ;
Exonération des frais pour les élèves des zones en proie à l’insécurité.
Appel à la solidarité des entreprises et organisations caritatives.
Colère et désespoir des parents d’élèves

De leur côté, les parents d’élèves de Goma ne cachent pas leur colère et leur désespoir.

« Nous sommes déjà sur la rue à cause de la guerre, et voilà que les autorités nous enfoncent davantage dans la misère », s’exclame un parent d’élève. « Nos enfants risquent de devenir des kuluna car nous n’avons pas les moyens de payer cette somme exorbitante« , ajoute-t-il.

Un appel à la responsabilité !

La thématique éducation et les parents d’élèves appellent le gouverneur de province à revoir sa décision et à prendre en compte la situation difficile que traverse la population du Nord-Kivu.

« L’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants, et il est du devoir des autorités de garantir l’accès à l’éducation dans des conditions justes et équitables« , conclut Julienne Kasilamo.

Face à l’indignation grandissante, le gouverneur de province cédera-t-il à la pression ?

Claude Baguma/Goma