Du 24 au 28 février, la Maison de production, Malafi’art organise une nouvelle édition du Salon des bruits au centre culturel Wallonie Bruxelles. Cette fois-ci, l’opérateur culturel et organisateur Malafi Niamba vise à sensibiliser un large public sur la lutte pour la dépollution sonore, notamment dans neuf villes du continent africain. Et ce, à travers des programmes festifs et scientifiques.
Difficile de passer un coin sans bruit ou musique jouée à tue-tête. Ce phénomène met en danger la flore, la faune ainsi que la santé de milliers de personnes. «Nous devons éviter d’aller au plus de décibels que prévus pour ne pas déranger notre propre santé», a-t-il conseillé.
«On organise plusieurs activités de sensibilisation mais pas pour que la ville devient silencieuse, parce qu’on n’est pas des zombies. Il y a aussi le côté des villes africaines qu’on appelle le festival international des sonorités africaines. C’est une manière de rassembler tous les bruits des villes africaines, de leur donner une musicalité pour que ça devienne un moment, un élément d’apaisement, un élément accompagnateur de la vie quotidienne et des patrimoines sonores et historiques pour conserver l’identité sonore de nos villes», a expliqué Malafi Niamba.
Sans l’appui de l’État, Malafi parvient à honorer chaque année cet événement qu’il organise depuis 2019. La particularité de cette édition, est la campagne des troubles auditifs prévue chez les femmes travaillant dans les bars, boîtes de nuit, l’aviation et dans la télécommunication pour mesurer leurs capacités auditives. Conférence hybride avec des experts, concerts et d’autres programmes sont également prévus.
Henock Kalala