
Mardi, 22 avril 2025, Paris, France, il est 18heures passées, il faisait encore jour, à l’esplanade du somptueux Accor Arena, noir du monde. Ils sont essentiellement jeunes ayant entre 16 ans et 45 ans en mode wesh. Entre Lingala et Français, entre drapeaux bleu-rouge-jaune et écharpes bleues, le public, pour assister au plus grand concert africain de tout le temps, est venu de tous les coins de l’Euro.

Suisse, Belgique, Allemagne, Norvège, Suède, France, Luxembourg, Danemark, Angleterre,… la diaspora congolaise a répondu présente à l’appel des organisateurs du concert Solidarité Congo pour les enfants victimes de la guerre d’agression imposée à la RDC depuis plus de 3 décennies déjà.
Au-delà des notes !
Au-delà de Do-re-mi-fa-sol-la-si, cet événement a été avant tout un point fort qui renforce la position la RDC sur le plan diplomatique. Faire déplacer plus de 20.000 personnes, un mardi jour ouvrable, en France, un pays sous pression de la vie, c’est une réussite totale. La mobilisation a été totale et la France qui passe dans l’opinion congolaise comme le bastion de pro Kagame le rwandais qui tue , viole et pille en RDC depuis trois décennies . Des camerounais, ivoiriens, maliens, algériens , marocains, français , belges , Guinéens et autres peuples épris de paix ont aussi pris part à ce concert qui est en passe de devenir le plus grand concert africain en Europe.
Loin des performances d’artistes engagés de Fally Ipupa, Gims, Gloria Bash, sidiki diabate ,Tiakola, Sidiki Diabate, Céline Banza, Roseline Yaone, Moïse Mbiye, Gaz Mawete, Dadju,… cet événement a soulevé des enjeux cruciaux, mettant en lumière la situation complexe et les besoins urgents du peuple congolais: la paix et le pain en vue de penser au progrès.
Ce concert n’était pas qu’un simple spectacle. Il représentait avant tout une prise de conscience collective face aux défis humanitaires, politiques et sociaux qui minent la RDC. Des conflits armés persistants, des crises sanitaires récurrentes, de déplacement massif de populations et des violations des droits humains sont autant de problématiques qui exigent une attention internationale soutenue. L’initiative de réunir des artistes de renom sur une scène aussi emblématique visait à amplifier la voix du Congo, à briser le silence médiatique et à sensibiliser un public large à la réalité macabre vécue par des millions de Congolais.
L’un des enjeux majeurs de cet événement résidait dans la collecte de fonds. Les bénéfices du concert étaient destinés à des organisations œuvrant sur le terrain pour apporter une aide concrète aux populations dans le nord et sud Kivu affectées. Qu’il s’agisse de fournir des soins médicaux, un abri, de l’éducation ou un soutien psychosocial, chaque euro récolté représentait un espoir tangible pour des vies en difficulté. La mobilisation du public parisien, et pas que, était donc essentielle pour garder la mémoire collective en alerte et transmettre l’émotion suscitée par la musique en actions solidaires concrètes.
L’identité pour une cause noble !

Par ailleurs, le concert de solidarité Congo a servi de plateforme pour l’engagement politique et citoyen. En réunissant des personnalités publiques, des militants des droits de l’homme et des membres de la diaspora congolaise, l’événement a favorisé un dialogue essentiel sur les solutions à long terme pour la RDC. Il s’agissait de rappeler l’importance d’une gouvernance responsable, du respect de l’état de droit, de la dénonciation de l’agression imposée à la RDC et de la promotion d’une paix durable. La présence d’artistes influents a permis de toucher un public plus jeune et de l’inciter à s’informer et à s’impliquer davantage dans les enjeux africains.
Ce concert a eu une dimension culturelle et identitaire forte. En mettant en avant la richesse et la diversité de la musique congolaise, il a contribué à valoriser le patrimoine culturel du pays et à renforcer le sentiment de fierté au sein de la diaspora. C’était une occasion de célébrer la résilience et la créativité du peuple congolais malgré les épreuves traversées.
Et si on parlait de l’artistique ?

Pour un artiste, son engagement peut se limiter au fait d’accepter de monter sur scène. Mais, 20 artistes et orchestres, la cause, la guerre d’agression , la souffrance des enfants, femmes violees et hommes en errances suite à l’occupation du M23 supplétif de l’armée rwandaise n’a pas été vraiment mis en avant à gorge déployée pour dénoncer lors de différentes prestations. Il est aussi normal de reconnaître que, but était de récolter les fonds pour venir en aide aux enfants victimes de la guerre d’agression, mais relayer cette cause à chaque partition allait donner une autre dimension à cette rencontre.
Qu’à cela ne tienne, la RDCongo vient de récupérer la place d’un pays voisin, qui, depuis l’après affrontement avec machette entre deux tribus, a propagé des mensonges pour survivre.
La France, longtemps considérée comme bastion de l’agresseur de la RDCongo, est devenu un pôle important du soft power congolais.
Les artisans en Action !
En donnant un passeport diplomatique à Gims et Dadju, Félix Tshisekedi, le Président de la République, avait , certainement confié, une mission à ses deux voix d’origine congolaise mais les plus écoutés en France. Ça porte les fruits. Du côté de la communication institutionnelle, le Ministre Patrick Muyaya a fait tomber un château des cartes longtemps construit sur le silence complice aussi de certains congolais. «Le poison rwandais » est devenu une étiquette pour arrêter toute déviation allant à toucher les valeurs nationales. Yolande Elebe, Ministre de la culture, arts et patrimoine, elle qui a su rejoindre, le match à la deuxième période , se présente, dans le cadre du front culturel comme Mbala Mbuta Biscotte qui a poussé afin que la culture et arts intègrent activant la diplomatie silencieuse. En tout, la campagne Congolais Telema portée par la première Ministre s’avère un outil majeur pour la mobilisation générale des Congolais du nord, est, centre, sud, de la diaspora, bref de partout.
Et après ?
Le concert de solidarité Congo du 22 avril dans la fosse de l’Accor Arena dernier n’était pas un simple divertissement. Il portait en lui des enjeux humanitaires, sociaux et culturels d’une importance capitale. Il a rappelé avec force la nécessité d’une solidarité internationale active et d’un engagement continu pour soutenir le peuple congolais dans sa quête de paix, de justice et de développement.
Le concert « Solidarité Congo », qui réunit certains des plus gros vendeurs du rap français et de nombreux artistes congolais et internationaux, vise à lever des fonds « en soutien aux enfants victimes du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo ».
Du côté des producteurs, la question n’est pas encore à l’ordre du jour. Contacté, un des membres du comité organisateur qui a requit l’anonymat, a confirmé que le sujet mérite d’être pris en compte et traité avec avec soin. Pour l’instant, a-t-il dit, les efforts sont consentis pour acheminer des fonds aux enfants congolais victime dans la partie est de la RDCongo.
Onassis Mutombo, depuis Paris, France