
Il reste le plus épatant de tous les artistes ayant presté à Accor Arena, le 22 avril dernier dans le cadre du concert Solidarité Congo. Si à la fin, il y avait un prix Lokumu à remettre au plus engagé de tous, les 100 Millions des Congolais allaient le voter à l’una-ni-mi-té.

Sidiki Diabate, Ce jeune artiste musicien, auteur compositeur et instrumentiste malien, est allé excaver sa créativité inouïe pour redessiner la carte de la République démocratique du Congo.

Retour historique !
Ecrit par le révérend père Simon pierre Boka, composé par Joseph Lutumba et adopté en 1960, « Debout congolais », l’hymne national de la RDCongo a toujours eu des notes linaires.
Si le Maréchal président Joseph Mobutu l’avait remplacé en 1971 par la Zaïroise, il fallait attendre l’arrivée de Laurent Désiré Kabila en 1997 pour voir Debout congolais, de nouveau, être entonné officiellement. Et, depuis, dans l’exécution publique, il a eu des notes « carrées ».
A ce niveau, il faut reconnaître un travail scientifique intéressant des étudiants de l’Institut national des arts (INA), à ce sujet, qui ont su mélanger (incrustrer) le lingala, tshiluba, kikongo et swahili dans le texte pour le rendre, plus au moins, compréhensible auprès des autochtones, mais les partitions sont restées les mêmes.
Le malien, génie !
Tout le monde s’attendait à tout sauf à cette réécriture de l’histoire. Dans une fosse de l’Accor Arena remplit comme un œuf. Un mardi. Les congolais se sont mobilisés pour porter cette cause noble.
Déjà, écouter un malien lancer « Mbote » en lingala a été une bonne intro pour recadrer les esprits. Avec son instrument, le balafon, il a joué l’hymne national, debout congolais ramenant les 11. 000 personnes dans l’âme du Congo. Et le public n’a eu que des phrases pour accompagner cette mélodieuse rythmique.
Ainsi, Sidiki Diabate, a souligné un congolais qui a suivi l’événement à la télévision nationale, a donné une leçon de patriotisme aux artistes congolais.
« L’événement devrait commencer par là. À vrai dire, Sidiki Diabate s’est montré plus congolais que les autres. Est-ce que c’était l’organisateur l’avait laissé la charge pour entonner l’hymne ou c’est juste son inspiration ? », s’est pose la question Éric Izami, journaliste congolais venu couvrir cette activité culturelle de haute facture.
Solidarité Congo /Décryptage: Fally Ipupa dénonce les velléités de la balkanisation de la RDCongo
Pour saluer, à juste valeur, ce travail de qualité, Patrick Muyaya, Ministre congolais de la communication et médias, a tweeté cette interprétation pour saluer cette ingéniosité du virtuose du balafon.
Cette prestation l’ouvre, ainsi, les grandes portes de la RDCongo puisque certains de ses titres sont adulés et chantés à Kinshasa et à Lubumbashi.
Onassis Mutombo, Depuis Paris/France