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Tourisme : Marie-Ange Lundu, nominée parmi les 60 femmes Entrepreneuses de la SADC

Coordonnatrice de la plateforme touristique «Tokende Africa », Marie-Ange Lundu a représentée la République Démocratique du Congo au « Female Founders initiative » entendez, la deuxième édition du sommet des femmes entrepreneuses de la Sadc qui s’est tenue du 26 au 27 juillet de l’année en cours, au Botswana. C’était grâce à son projet « Mon pays, Mon heritage» qui s’est axé sur la sensibilisation sur le tourisme domestique en République Démocratique du Congo. 

Pour son combat acharné pour la promotion de la destination RDCongo, elle est au centre de plusieurs projets touristiques. Actrice principale en 2021 du documentaire Canal Plus « Kinshasa : Capitale culturelle Africaine », lors de cet entretien avec Arts.cd, Marie-Ange Lundi n’a pas loupé l’occasion d’étayer d’abord, sur sa nomination parmi les femmes initiatrices des projets dans les 16 pays de la SADC et sur le projet de formation de 250 guides touristes qui sera organisé en septembre 2022, dans le cadre de son agence touristique « Tokende Africa ». 

Entretien : 

Q/ Marie- ange Lundu, vous êtes très engagée dans le secteur du tourisme en RDC, s’il faut vous présentez à nos lecteurs, que diriez-vous ? 

 « Je suis coordinatrice de la plateforme touristique « Tokende Africa » qui est une plateforme en charge de développement et de la promotion du tourisme en Afrique et en RDC en particulier ».  Nous sommes une plateforme, une ONG qui s’intéresse à développer le secteur touristique en RDC dans tous ces coins et recoins. C’est à dire, nous nous occupons de former, de renforcer les capacités, d’éduquer la masse congolaise, pourquoi pas la masse des excentriques, avec plusieurs projets que nous mettons en place entre autre ce projet qu’on a mis en place depuis 2020 «  Mon pays, Mon heritage ». 

Q/ Vous êtes sélectionné parmi les 60 femmes Entrepreneuses de la SADC, est ce qu’on peut en savoir un peu plus sur cette nomination ? 

« Je ne crois pas être spéciale plus que les autres, il y’avait des procédures à suivre et j’ai appliqué comme toutes femmes, que ça soit au Congo ou ailleurs et la sélection s’est faite sans que je sache comment ça s’est fait et j’ai rempli les conditions qu’ils ont demandé et voilà j’ai été nominée. Ces conditions sont donc, avoir une entreprise et un management, être membre des pays de la SADC, être femme en gestion pendant plus de deux ans, avoir un ou plusieurs projet(s) conséquent(s). En tout cas, c’était plus parce que je suis dans le tourisme, je ne crois que pour le Congo, les femmes qui entreprennent dans le tourisme, il y’a pas très nombreux, il y’a plus les femmes qui sont dans les agences de voyage, je crois peut être que c’est aussi ça la cause». 

Q/ Est-ce que les projets des femmes Entrepreneures sélectionnées seront-ils financés par « Female Founders initiative » après cette nomination ? 

« Les financements sont mis à la disposition des femmes initiatrices des projets dans les 16 pays de la SADC malheureusement, la RDC a été toujours la dernière à être informée, peut être que c’est par défaut de langue aussi. Parmi les critères de sélection, c’était aussi être capable de s’exprimer en anglais ». 

 Q/ Vous avez lancé en 2020 un ambitieux projet « Mon pays, Mon héritage », est-ce qu’on peut avoir une idée de ce qui était exactement ce projet qui vous a mis aujourd’hui sous le projecteur?

Marie Ange Lundu ph, tiers

« Mon pays, Mon heritage » est un projet comme vous l’avez dit ambitieux, qui se focalise sur la sensibilisation nationale de la promotion du tourisme domestique. Pourquoi le tourisme, parce que nous voulons que les congolais puissent être capable de consommer le tourisme de son pays. Nous sommes à plus de 92 millions d’habitants, ce qui fait plus de 92 millions de voyageurs entre autre qui devient à marché perdu parce que dans ce marché là, personne ne le consomme. Si on peut juste prendre la capitale de la RDC qui est Kinshasa, on est à 17 millions d’habitants donc , c’est 17 millions de marché qui est perdu dans le tourisme, si seulement on peut consommer le tourisme localement. Et donc c’est à cause de ça que nous avons dit qu’il fallait sensibiliser, donner des formations, éduquer la masse congolaise à apprendre sur le tourisme et aimer le pays ». 

Q/ Vous avez annoncé la formation des 250 guides touristes au mois de septembre 2022, quel est le protocole pour accéder à cette 3ème édition? 

« Le protocole est simple, chaque formation est une opportunité à « Tokende Africa ». Il y’a des guides touristes qui ont été formé par nous et qui travaillent dans les grands parcs du pays, certains travaillent même en dehors du pays. Donc les conditions sont simples, nous avons dit, la personne doit s’identifier donc elle doit nous amener son Curriculum Vitae, ses photos passeport, sa carte d’identité, apporter une contribution de 25 dollars et donner 3 rames de papier, c’est tout ce qu’il faut ». 

Q/ Pour quelle finalité organisez-vous les séances de formation des guides touristes ? 

«  Le tourisme, c’est avant tout une notion, une compétence, une connaissance et une passion. Donc vous ne pouvez pas prendre quelqu’un et le mètre dans une plateforme touristique s’il ne connaît pas le jargon du tourisme, s’il ne connaît pas comment le monde du tourisme réfléchi, soit face au voyage, face à l’éducation et au patriotisme. Donc ça, c’est un moyen de pouvoir mètre les gens au même pied d’égalité que nous tous, que les gens puissent avoir un language courant du tourisme. L’intégration sera plus facile quand quelqu’un porte l’emblème ou le drapeau de « Tokende Africa » partout où il part, il doit avoir le minimum de la compréhension du secteur touristique si non, c’est une perte ». 

Q/ Par rapport aux éditions précédentes de la formation des guides touristes, quelle est la touche nouvelle de cette énième édition? 

« La particularité pour cette énième édition, d’abord nous avons des stages dans la région Afrique parce que nous sommes vraiment panafricaniste et puis la fois passée, les gens ont travaillés sur terrain pour établir une base de donnée solide sur les sites touristiques de Kinshasa. Mais cette fois, il n’y’aura pas que des sorties de terrain mais aussi des grands travaux intellectuels en terme d’élaboration parce que, nous sommes en plein processus d’élaboration du cours de tourisme pour l’éducation nationale ». 

Q/ Quels sont les avantages mis à la disposition des guides touristiques, Seront-ils pris en charge pour visiter certains sites ? 

« Les visites dépendent d’un partenaire à un autre. Il y’a d’autres partenaires qui nous permettent  de visiter gratuitement. Entant que guides, les autres avantages, ils peuvent aussi avoir le travail, c’est possible que nous puissions les orienter vers un marché d’emploi, c’est aussi possible que nous puissions les orienter autrement dans le monde professionnel ». 

Plamedie Mbenza