L’artiste musicienne congolaise ,Tshala mwana a tiré sa révérence, dans la matinée de ce samedi, 10 décembre 2022, à Kinshasa , confirme son entourage.
<<Aux petites heures de ce matin, le bon Dieu a pris la décision de reprendre la Mamu nationale Tshala Muana. Que le bon Dieu soit glorifié pour tous les bons moments qu’elle nous aura fait passer sur cette terre. Adieu Mamu de moi>>, a publié Claude Mashala, son compagnon sur son compte Facebook La chanteuse Tshala mwana était célèbre pour avoir modernisé et donné ses lettres de noblesse au folklore du peuple Luba, le Mutuashi, dont l’origine remonte probablement au Moyen Âge. « Reine du Mutuashi ».
Tshala Muana Mamu Nationale (mère de la Nation). À partir des années 2000, Tshala Muana assure elle-même la production de sa musique et, à partir de 2009, la production de jeunes talents, notamment MJ30, Jos Diena, Lula Tshanda et Boss Bossombo.
La native de Kananga laisse dans sa discographie des mélodies inoubliables dans les mémoires, édifiantes pour le plus grand nombre de ses productions musicales à savoir :Mbanda matière,Kami, Nasi nabali et M’Pokolo, La Divine et Antidote, Munanga et Biduaya, The best of Tshala Muana, Yombo, Elako, Ntambue, Mutuashi, Katsha Waya, Pika Pendé, Malu, Dinanga, Tshanza, Mamu Nationale (2 vol), Tshikuna Fou, Enkor et Toujours, Sikila, Vundula, Lunzenze et enfin Cour des grands.
Quand la politique s’intercale
En 1997, de retour au pays après une vingtaine d’années passées à Paris, Tshala Muana s’engage en politique, épaulée par le président Laurent-Désiré Kabila. Elle fonde l’association REFECO (Regroupement des femmes congolaises). De 2000 à 2002, elle siège comme députée au sein de l’ACLPT (Assemblée constituante et législative du Parlement de transition). Elle devient ensuite Présidente de la Ligue des femmes du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), parti politique créé en 2002 par le président Joseph Kabila, fonction qu’elle occupe toujours.
En 2011, elle est battue aux législatives dans la circonscription de Kananga, la ville de son enfance ; l’élection fut, selon elle, truquée.Depuis son engagement politique, Tshala Muana est une chanteuse à succès de chants politiques et patriotiques. Son indéfectible soutien au président Joseph Kabila lui vaut l’inimitié des opposants à ce dernier. En raison du boycott politique de ses concerts, sa dernière production scénique à Paris date de 2010.
La Mamu nationale qui était au début de la mandature du régime Tshisekedi trop critique, elle a fini par arrondir ses angles toit en gardant ses anciens amours. Elle va même sortir une chanson à la gloire du président Tshisekedi pour se mettre dans les mêmes diapasons du pouvoir. Sa dernière production a été faite avec l’artiste Péter Komondua en slam.
Mathieu Kayemba/Stagiaire