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IXès jeux de la Francophonie : Les culturels haussent le ton !

Didier Tshiyoyo

Le sport, aux petits soins à travers les travaux actuels en cours dans les stades Tata Raphaël et des Martyrs ainsi que leurs abords immédiats, fait ombrage à la culture dont les infrastructures sont à l’abandon, le gros des préparatifs est dirigé vers le volet sportif de l’événement que va accueillir la ville de Kinshasa août 2022.

Depuis le coup d’envoi des travaux effectués, le 9 avril, par le président de la République, les Kinois réalisent un peu mieux l’importance du rendez-vous à venir. Les prochains Jeux de la Francophonie se préparent.  Pour Kinshasa, c’est une joie de voir les deux plus grands pôles d’attraction qui rythment sa vie sportive entourés de palissades. Un encouragement à l’endroit des sportifs alors que l’indignation qui se murmurait jusqu’ici dans l’univers de la culture kinoise se dit à voix haute. Artiste et opérateur culturel, Michel Ngongo en vient à se demander si les responsabilités ne sont pas partagées aux niveaux international et local.

« Le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) dirigé par la directrice Zeina Mina est supposé accompagner le pays organisateur par le biais du CNJF, le fait-il vraiment ? Apporte-t-il son soutien à la RDC au niveau culturel également ou se focalise-t-il sur l’aspect sportif des Jeux uniquement ? ».

A ce jour, pour lui, cet accompagnement n’est pas aussi perceptible qu’il le devrait dans l’univers culturel, il n’est pas ressenti car certaines questions ne sont toujours pas résolues à l’instar des sites dédiés ou à pourvoir.

De son côté, l’ASBL Artiste en danger s’est résolument lancée dans une campagne de revendication affirmant que les culturels regroupés en son sein « se plaignent de ne pas avoir de salles de spectacles adaptées pour accueillir cet événement de grande envergure ».

Du côté du Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF), l’on brandit le cahier des charges pour expliquer que le sport jouit de ce traitement différent avec les constructions en cours et la réhabilitation des stades.

Mais, pour Michel Ngongo,

 « Tous ceux qui s’appuient ou font recours au cahier des charges, sont soit de mauvaise foi ou soit ne l’ont jamais lu. Ce qui les amène de la manipulation ou des discussions sans fondement sans savoir ce qu’il en est au juste ». En connaissance de cause, le culturel soutient que « plusieurs éléments du cahier de charges signé entre l’OIF et la RDC, représentée en son temps par le Ministre de la Coopération et président du CNJF, Guillaume Manjolo, ont bougé ».

En référence à l’ancien document, « parmi les sites repris, il y avait notamment le Palais du peuple mais aussi la Fikin où des activités culturelles devraient s’y tenir ». Le plus flagrant, déclare Michel Ngongo, c’est que le village d’hébergement et des partenaires étaient prévus à la Fikin. Il serait donc, à son avis, « déplacé et mal intentionné de prétendre que le Comité national ou international se base sur le cahier des charges alors qu’il n’est pas respecté parce que certaines choses ont évolué depuis l’époque de sa signature ».

Le CIJF ne s’implique pas

D’autre part, renchérit le culturel outré : « entre novembre-octobre de l’année passée, à l’occasion de l’avant-dernière mission du CIJF conduite par la directrice Zeina Mina et quelques experts, un avenant avait été signé. Les Jeux initialement prévus pour 2021 ont été reportés pour 2022 à la demande de la RDC à la suite  de la covid-19 ».

Et de soutenir :

« ni le cahier des charges ni l’avenant ne peuvent expliquer les changements de sites. Cependant, l’on constate que les activités sportives prévues à la Fikin ont très vite trouvé une nouvelle localisation, à savoir le Stade Tata Raphaël et le Stade des Martyrs. Pour les activités culturelles, essentiellement les répétitions étaient prévues à la Fikin, jusqu’ici rien n’est défini ».

Des sujets sont élagués de façon subjective comme le fait de prétendre que le Palais du peuple fait partie du cahier des charges.

« Mais quels sont les éléments du cahier des charges respectés aujourd’hui ? Tout cela se fait au su et au vu du Comité international. C’est à se demander s’il ne sent pas dérangé, s’il est à l’aise de voir que le monde sportif soit mieux loti que le monde culturel. Je ferai partie du Comité international, cela me paraîtrait normal qu’après le passage des Jeux, l’univers culturel en garde un souvenir, je me battrais pour ne fût-ce qu’une infrastructure quitte à réhabiliter l’existant ou construire quelque chose de neuf. Je suis au regret de constater que rien n’est fait dans ce sens ».

Nioni Masela/Adiac-congo

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