Cette recension va se focaliser autour de quatre axes, à savoir :
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La Présentation physique de …Et les Portes sont des Bouches, l’œuvre qui nous réunit présentement.
C’est cela la Forme ;
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Le dévoilement du contenu du livre, ou le Fond ;
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Les leçons à tirer de cet ouvrage et, comme on se serait légitimement attendu,
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Ce que, personnellement, je pense de ce livre.
Ce sera là mon avis critique qui, dans le même temps, me servira de Conclusion Générale.
2.- Si … Et les Portes sont des Bouches ! m’était conté :
Comme dit ci-dessus, sous cet intitulé, je m’en vais vous présenter … Et les Portes sont des Bouches ! sous l’aspect dit FORME. Lorsqu’il y a quelques temps j’ai eu à lire ce livre en manuscrit, j’étais loin de m’imaginer ce qu’au finish il allait être. Quand je l’ai reçu à la sortie des presses, je suis littéralement tombé en pâmoison. Je jure que je ne suis pas le seul.
…Et les Portes sont des Bouches, c’est cette merveille de littérature que je brandis devant vous et dont des exemplaires pimpants neufs sont exposés ici sur la table de Conférence. De taille au-delà du classique et du Livre de Poche, il mesure 12,5cm de largeur et 21cm de hauteur. Avec une couverture bigarrée flanquée en haut du titre du livre en noir sur fond d’un rectangle blanc que surmonte à son tour le nom de l’auteur. Et un dot important mesurant 1,8cm qui, à lui seul indique déjà le volume de l’ouvrage. Il est marqué du nom de la Maison d’édition, du titre de l’œuvre et du nom de l’auteur.
A le voir de loin, on a l’impression qu’il a énormément de poids : il ne pèse que 274 grammes. Donc d’un transport facile et d’un port aisé. Habitué à l’usage du papier Bond 80, j’ai eu du mal à identifier le papier de qualité utilisé ici par l’imprimeur. Mais, à mon sens, il n’est pas loin du journal 90.
Sa quatrième de couverture est tout en jaune, couleur d’or pur, avec, écrit en noir deux textes : au-dessus : un extrait du texte du livre, en-dessous une brève notice biobibliographique de l’auteur. L’Éditeur n’a pas raté l’occasion d’y incruster sa griffe.
Paru aux Éditions MABIKI cette année qui tire à sa fin, … Et les Portes sont des Bouches affiche un rythme binaire, dont les composantes sont appelées par l’auteur Parties. Comme qui dirait deux livres en un seul. Il y a au début Les Murs ont des Oreilles. Quatorze chapitres au total, notés de I à XIV en chiffres romains. Cette partie s’étend sur 136 pages. Il y a ensuite, et à proprement parlé … Et les Portes sont des Bouches, sur 123 pages couvrant onze chapitres indiqués de même par des chiffres romain.
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Du Fond
L’Histoire se passe dans un pays non autrement identifié que par l’expression La République. Un pays de nulle part et de partout ailleurs. Comme il est avantageusement indiqué sur la quatrième page de couverture, « un soir, dans la République, contre toute attente, Le Chef sabote la Fête de l’Indépendance, sur un simple coup de tête, à cause, dit-il, d’un rhume. Et il a le toupet de demander à ce peuple de prier pour lui afin qu’il guérisse vite. Mais le peuple ne l’entend pas de cette oreille. Il descend dans la rue. Petit Willy aussi y descend, sans vraiment savoir pourquoi et comment cela est arrivé.
La Police s’en mêle. Arrêté, Petit Willy se retrouve enfermé dans la cellule 5 de la Prison centrale de la Ville. Un gourou du nom de Vieux NDIKS, enfermé dans la même prison, provoque une évasion, dont Petit Willy ne profite malheureusement pas. Il reste prisonnier.
C’est ici qu’entre en scène un homme mystérieux : Monsieur Alfred, de nationalité suédoise, ou quelque chose du genre. Il dit être Défenseur des Droits Humains et donne à Petit Willy l’espoir d’être rapidement libéré par ses soins. Au lieu de cela, il soumet plutôt l’infortuné à un exercice auquel il n’était pas habitué. Auquel il n’avait même jamais pensé : lui écrire dans les moindres détails ce qui se serait passé exactement, et même beaucoup d’autres choses qui pourraient lui faire comprendre l’histoire de ce pays pour qu’on en soit si facilement arrivé là. Avec promesse de lui trouver un éditeur et faire de lui un écrivain. Petit Willy lui écrit tout.
Le Chef, le Gouv, la Police, les Chinois, les complots, les élections, tout y trouve sa part.
Les murs ont des oreilles, ont dit certains. Ils écoutent tout. Et les portes se chargent de divulguer tous les secrets ainsi entendus. Parce que, en réalité, la République n’a aucun secret. Tout se sait.
L’intéressant ici est que l’auteur se saisit de cette belle occasion qu’il prend comme prétexte, pour étaler au grand jour tous les mot qui rongent la République.
Et cela, au travers des thèmes aussi variés que le manque criant et permanent de l’énergie électrique, la distraction, faute de mieux, avec en tête l’amour du sport-roi, le Football, la légèreté dans leur façon d’agir, de la presque totalité des autorités politiques du pays, la révolte permanent, même pour un presque rien, l’usage disproportionnée de la force pour mâter le soulèvement populaire, la corruption, le divorce entre le clergé et le pouvoir en place, le néo-colonialisme. Et j’en passe.
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Des leçons à tirer de cet ouvrage