vendredi, octobre 4
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Tous derrière les FARDC

A la découverte de la Compagnie Esangam’Arts de Goma !

Loin du centre-ville mouvementé de Goma, l’art vit et ne reste non plus tranquille. Au cœur de la commune de Karisimbi, au Quartier Mabanga Nord, six jeunes dont deux artistes féminins d’une vingtaine d’années, se rencontrent trois fois par semaine à l’espace Sango’A Sauti y’a Ngoma y’a Africa pour poser des bases artistiques afin de vivre du métier de l’art.

Au centre de ce projet ambitieux, La Compagnie Esangam’Arts qui est une plateforme initiée par quatre jeunes à partir de Kisangani (Province de la Tshopo) avec pour objectif de vivre et de faire vivre. Cette compagnie qui vise à briser les barrières entre les artistes donne la parole dans ses créations aux artistes de toutes les disciplines. Sur scène, ils ne manquent pas d’associer des chanteurs, peintres, danseurs, Slameuses, percussionnistes,… l’idée derrière, apprend-on de la bouche de Abdel Malick, est de briser les barrières artistiques et sociales pour aller à la rencontre de l’autre.
Vivre de ce métier, pas encore, rétorque ce directeur artistique, avec le chouchottement de la coordinatrice du collectif, Bernadette Neema. « Ce métier ne nous donne pas ce que nous avons besoin, mais à la longue, nous voulons vivre de ce travail », déclare t-elle.

«Naître libre pour un choix »

La Cie Esangam’Arts lors de l’exhibition ph. Arts.cd

Étant un projet d’encadrement des jeunes, Esangam’Arts aimerait aussi bénéficier d’un apport du gouvernement provincial. Mais en entendant, cette compagnie  vit et crée des pièces mêlant plusieurs artistes. La nouvelle création s’intitule : « Naître libre pour un choix », qui est une succession des questions sur l’existence de l’être humain.

Ce lundi 10 février, lors de notre visite sur ce lieu de répétition à l’image de la province du Nord-Kivu profond, ce collectif Esangam’Arts a fait goûter à l’assistance présente cette nouvelle pièce attirant la curiosité des voisins qui ont envahi l’espace.

«A-t-il le choix sur sa vie ? Est-il libre ? La vie appartient à l’homme ? La vie est-elle un cadeau ? Comment la vie part et laisse l’être humain sans vie ? »,… que des questions qui résument cette pièce en création qui va faire jouer six jeunes artistes congolais avec deux sortes d’instruments : tam-tam et guitare. «Cette pièce est une découverte de soi et La course vers soi-même», disent-ils sur scène.

En compagnie de Jean Batiste Taviss, Primo Ley, Mamy Zoura, Aristote Mbalami, Abdel Malick et Neema Bernadette, ces jeunes artistes, comptent traverser les frontières provinciales et nationales pour aller prêcher la bonne nouvelle : briser les limites entre artistes.
«Naître libre pour un choix » est subdivisé en trois phases, à en croire, Abdel Malick, le directeur artistique et chargé de programme, « la première touche les questions de la vie comme esprit, la decouverte de soi et la Divinité. La deuxième concerne  »l’homme qui décide d’affronter la nature humaine pour ne plus se putoyer sur son sort mais se retrouve sur un terrain déjà preparer par les autres: les lois,(religion, politique,…) ».
Et d’ajouter à la fin que la dernière partie est consacré à la découverte de la vraie face de l’humanité.

Onassis Mutombo

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