« La justice congolaise va mal », tel est le constat amer fait par le Président de la République, Félix Tshisekedi, dans son deuxième point de communication au cours de la 72e réunion du conseil des ministres, tenue ce vendredi 07 octobre dernier en visioconférence.
Le commandant suprême regrette que chaque jour dans tous les coins du pays, le peuple assiste abasourdi scandaleusement à des actes ou comportements de certains acteurs judiciaires ainsi qu’à des actions ou décisions judiciaires à la limite de hasard et de la théâtralisation de celle-ci creusant davantage la méfiance devenue légendaire entre le peuple et la justice. L’épineux dossier de la baie de Ngaliema en est une preuve éloquente.
Au départ, la baie de Ngaliema est constituée de deux lits : celui de la rivière Basoko et du fleuve Congo. Un certain Philliphe somme les congolais ayant des parcelles dans cet endroit affirmant que cet espace est son héritage belge.
Donc, il lui appartient des droits.
A ce jour, les bénéficiaires congolais de cet endroit sont victimes des arrets fantaisistes. Le Conseil d’état s’est penché du côté de l’Utexafrica à travers le groupe Texaf. Ce groupe belge a amené l’arrêté n°010 du 20 juillet 2027 de la reprise d’une concession de terres urbaines dans le domaine privé de l’état dans la ville de Kinshasa pour le brandir au Conseil d’Etat comme un arrêté pour désaffectation. Sur base, des éléments pêlemêle, le Conseil l’état a pris une décision sans tenir compte du dudit document.
Les bénéficiaires regrettent que le Conseil d’Etat a agi sur ce dossier comme un juge de fond au lieu qu’il reste sur ses prérogatives de statuer sur la forme. Alors que la requête ne demandait qu’une mesure conservatoire au lieu d’aller remplacer ainsi le juge du fond.
Aussi, le Ministre de l’urbanisme et habitat a dans son arrêté n°0063 du 17 juin 2022 portant désaffectation d’une portion de terre baie de Ngaliema, confirmé les magouilles autour de ce dossier qui fait circuler les faux documents pour prouver l’achat de la baie de Ngaliema.
Pour preuve, disent-ils, la parcelle 10612 de Monsieur Kpama Baramoto a été présentée aux services compétents comme vendue par son propriétaire avec une fausse signature démontrée par la Police scientifique.
La Cour d’appel, qui a été vigilant, a rendu un arrêt RCA. RCA 34.535 en juin 2018 annulant toutes les pièces détenues par l’autre partie et il y a même eu un PV de séance le sanctionnant.
Mais depuis, le groupe Utexafrica continue de brandir les documents que cette même justice congolaise avait déclassés pour
troubler la quiétude des congolais propriétaires des terres.
Lors de son échange avec la diaspora congolaise du Tchad récemment, le Chef de l’Etat congolais a souligne, evoquant
un sujet politique, que les « Maloko » étaient ouverts à tous ceux qui marcheraient en dehors des valeurs de l’état congolais. Cette interpellation doit concerner tout le monde. Des juges qui ternissent l’image du pays et même de la justice congolaise devraient aussi trouver leurs places dans les « Maloko ».
La justice élève une nation, dit-on. Quand la justice est rendue au détriment même des arrêtés des Ministères de tutelles
pour plaire aux bailleurs, cette justice fait régresser la nation congolaise. L’état des droits, cheval de bataille de l’actuel locataire du Palais de la nation, est la base de tout. Si les gardiens de cet état de droits font mal aux électeurs de Tshisekedi pour se le remplir, la nation est en peril.
SL