L’édition 2018 du festival toulousain Rio Loco vient de s’achever après avoir réuni 62 000 spectateurs en quatre jours sur la Prairies des Filtres, en bord de Garonne, a rapporté RFI. De Meute (Allemagne) à Kokoko (RDC), en passant par Arat Kilo (France-Mali-États-Unis), on y a dansé « jusqu’à fatiguer » aux rythmes des musiques actuelles du monde, mais aussi des légendes bien vivantes de la rumba congolaise.
C’est un concert en forme de baroud d’honneur qui a ouvert, jeudi 14 juin, le festival Rio Loco, celui du plus ancien groupe de la rumba congolaise encore actif à Kinshasa : le Bakolo Music International (les « pionniers de la musique » en lingala). Avant de disparaître il y a 10 ans, Wendo Kolosoy, leader originel de l’orchestre, l’avait prédit : ses musiciens feraient une dernière tournée internationale à l’âge de… 80 ans ! Nous y voici.
Bien sapés (costume, nœud papillon), bien coiffés (borsalino sur la tête) et bien parfumés, le guitariste Papa Bikunda, 80 printemps, et ses six musiciens ont fait danser la Prairies de Filtres sur certains de leurs classiques. À commencer par Marie-Louise une chanson qui, dès sa sortie en 1948, fit si irrésistiblement danser les deux Congo, qu’on raconta qu’elle pouvait « réveiller les morts ». Soixante-dix ans après son premier enregistrement (!), l’orchestre promet un nouvel album pour décembre 2018.
Autre orchestre pionner à l’affiche du Rio Loco : l’Orchestre Les Mangelepa. Quasi exclusivement composé de musiciens congolais, il a été fondé en 1976 au…Kenya ! À cette époque, la rumba congolaise dominait les ondes et les pistes de danse presque partout en Afrique et ses membres fondateurs, originaires de Lubumbashi, n’ont donc eu aucun souci à devenir l’un des groupes les plus populaires de Nairobi et même au-delà.
Le Potentiel