
Le nom de Rogatien Ibambi alias Roga Roga ‘‘Missile’’ne figure pas sur la liste des musiciens invités et programmés pour agrémenter le FESPAM 2025 (festival panafricain des musiques).Tout Brazzaville en parle. Les tons montent sur les réseaux sociaux. Les observateurs avertis révèlent qu’il s’agit d’un règlement de compte contre la légende vivante de la musique en République du Congo.
Le coup d’envoi national de la 12ème édition du FESPAM a été lancé le vendredi 9 mai et va jusqu’au 10 mai 2025 à Impfondo, ville située dans le district de la Likouala au Nord-Est de la République du Congo où la population a été surprise de l’absence du chanteur Roga Roga, figure emblématique et icône de la rumba congolaise.
Selon nos fins limiers, l’artiste a été écarté par la direction artistique du festival qui a été confiée à Bébert Etou, manager du groupe Extra Musica Nouvel Horizon. Or, ce dernier n’a jamais entretenu des bons rapports avec l’homme de ‘‘Bokoko’’, depuis leur dislocation.

Plusieurs voix se sont élevées au pays pour dénoncer cette cabale inacceptable contre le leader historique du groupe Extra Musica vu sa notoriété, ses réalisations et surtout son apport indéniable dans l’émergence de la Rumba au Congo-Brazzaville.
Pour les uns et les autres, le directeur artistique de la 12ème édition du FESPAM a usé de la portion du pouvoir qui lui a été conférée par la ministre de la culture pour régler le compte à Roga et aux autres jeunes musiciens congolais qui ne sont pas de son obédience, Afara Tchena, Tidiane Mario, Nix Ozayi…
Malheureusement, tous cités n’ont pas été sélectionnés.
Très fâchés, les congolais et congolaises appellent les autorités à agir rapidement pour remédier à cette situation. Ils estiment que le FESPAM n’est pas un lieu de règlement de compte mais une fête pour valoriser les talents et les mérites artistiques et aussi rencontre de grande envergure internationale pour unir l’Afrique autour de la musique. Donc, il revient au Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, à la Ministre de la culture, Lydie Pongault, ainsi qu’au Commissaire général du FESPAM Hugues Ondaye de s’impliquer, en interpellant Bebert Etou afin qu’il revienne à la raison. 《Sur quelle base artistique la sélection a été faite pour choisir un artiste au FESPAM ?》, s’interroge-t-on dans les rues de Brazzaville ?
Roga Roga, l’emblème !
Car, une sélection des musiciens congolais au FESPAM sans Rogatien Ibambi est un péché grave devant Dieu et le peuple congolais qui se retrouve et s’identifie en lui sur toutes les lignes. L’événement risquerait même de manquer de saveur à cause de son absence.
Evidemment, Roga est une personnalité, un ambassadeur de la culture redoutable, qui fait non seulement la fierté du Congo mais surtout il défend la musique congolaise avec brio sur la scène tant nationale qu’internationale à travers ses œuvres de haute facture.
Ces deux dernières années, l’artiste a marqué les esprits sur le plan discographique et scénique. Roga est le seul artiste de la rumba congolaise qui s’est produit dans des salles mythiques européennes et qui a tendu la perche à la jeune génération. Il a hissé très haut le drapeau national de la République congolaise, au Casino de Paris, au Zénith de Paris la Villette en France et tant d’autres spectacles au niveau continental. Au mois d’août prochain, le patron de Zangul Extra Musica original et ses poulains sont attendus à Montréal au Canada pour défendre la Rumba.
Parlant de la discographie, ses œuvres musicales ont été émouvantes et ont capté à l’unanimité les mélomanes du monde. Notamment : « Bokoko » ‘‘Nzoungou’’, ‘‘LikofiI’’ (Single), ‘‘Plus haut’’ (Single feat Yorssy) et ‘‘Le temps des noces’’ sont des tubes qui caracolent et ont placé le chevalier lampadaire Roga sur l’orbite, au firmament de la scène africaine.
Qui dit mieux ?
Jordache DIALA /CE