La journée internationale des droits de la femme est aussi une occasion de faire un bilan sur la situation de celle-ci. Le 8 mars 2023 coïncide avec la sortie du single « Mwasi Ya Talo » sur les plateformes numériques. L’auteur de cette œuvre, l’artiste slameuse et poétesse Florence Méta loue les actions des femmes battantes. Et, elle reste une référence et une source d’inspiration pour les générations futures. Pour ce mois de la Femme, Arts.cd vous fait découvrir cette femme exceptionnelle, multitâche, qui est une écrivaine congolaise, fondatrice de l’agence événementielle « Cérépoesique Events », Slameuse, journaliste au journal la prospérité et chroniqueuse à la radio Urban UFM 94.7
Zoom sur la carrière de Florence Meta, son œuvre « Mwasi ya talo » et ses projets.
Quelles sont les raisons qui ont influencé le début de votre carrière ?
Ma carrière a débuté en 2020. J’écris depuis toute petite, je suis faite pour ça. J’écris parce que j’ai tellement des grains à semer dans le pré des humains. Je suis faite pour apporter quelque chose à ce monde, et le compléter.
Comment définissez-vous le titre de votre single « Mwasi Ya Talo » ?
« Mwasi Ya Talo » est un portrait d’une femme valeureuse, une femme battante, celle qui a arrêté le temps pour tisser son propre firmament, celle qui n’a pas peur de l’orage, celle qui transcende la tempête pour imposer son arc-en-ciel. Mwasi Ya talo est aussi un hommage à toutes les femmes lutteuses d’ici ou d’ailleurs.
Parlant de ce single, quel est le massage que vous voulez adresser aux femmes ?
Ce Slam est une exposition d’un modèle de femme immuable, redoutable et louable, une référence pour toutes celles qui n’ont pas encore osé. Un exemple visant à impacter, à inciter d’autres femmes à oser exceller dans n’importe quel domaine.
Pouvons-nous dire que Florence Meta est une femme qui lutte pour faire régner la parité dans notre société ?
Effectivement, j’ai à cœur de voir chaque femme s’épanouir et s’affirmer. Ma plume est cette arme qui me sert de lutte pour une société équilibrée. Si nous avons chacun la même part de soleil sous la création divine, j’estime que l’homme et la femme doivent au même titre tirer profit de la vie et être complémentaires.
Comment évaluez-vous le combat des droits de la femme en RDC ?
C’est un combat prometteur. Aujourd’hui la RDC regorge plusieurs femmes à la cime, plusieurs femmes capables, celles qui sont prêtes à tout conquérir. Ce n’est qu’une question de temps pour que toutes les femmes se lèvent, s’élèvent pour rêver et oser grand.
En outre, quelles sont les œuvres que vous avez déjà réalisées entant que artiste poétesse et slameuse?
J’ai à mon actif un livre dénommée « Flots De douceur » déjà sur le marché et un Slam intitulé « Dans la peau d’une femme violée ». Et un nouvel ouvrage arrive bientôt. En décembre dernier, j’ai été primée « Mwasi Ya talo » dans la catégorie littéraire, cet événement est même l’élément déclencheur de ce single Mwasi Ya talo.
Vous êtes initiatrice du groupe événementiel « Cérépoesique Events », quels sont les objectifs de ce collectif?
« Cérépoesique Events » a pour objectif non seulement d’offrir des services artistiques mais aussi de valoriser plusieurs disciplines artistiques. Le groupe est composé des poètes, danseurs, chanteurs, musiciens, humoristes, etc…
Quel est votre apport dans le domaine du slam et de la poésie ?
Ma plume vise avant tout l’éducation. Je me soucie du monde et de ses maladies spirituelles. Les mots sont des médicaments que je fabrique pour apporter ma part de guérison selon ce que j’apprends de l’univers.
Comment vous pensez aider les femmes qui vous suivent, de mériter le titre de « Mwasi Ya Talo » ?
C’est d’être constamment un bel exemple pour elles. J’userai de tous les mots et de tous les gestes pour les impacter positivement. Et pourquoi pas organiser des conférences, des échanges et des partages d’expériences pour être leur miroir.
Propos recueillis par Plamedie Mbenza