vendredi, septembre 20
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Tous derrière les FARDC

Documentaire: Maitre Gims, un congolais à la tête du hit français

D’un film documentaire consacré à Maître Gims, qui a retenu toute mon attention, ce week-end, j’apprends que le chanteur a mal vécu la séparation de ses parents. Sa mère doit aller squatter dans une espèce d’hangar sans toilette, avec ses frères et soeurs, aux côtés d’autres sans-abri toxicomanes pour la plupart… Et Gims arrête alors avec l’école, et découvre du coup la rue! On le voit, dans le film, revisiter les endroits où il passait la nuit dans le métro… Interviewé, son père, Djuna Djanana, prétend n’avoir pas été au courant de ces nuits à la belle étoile de son fils…

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Ses débuts comme rappeur (il pratique non seulement le rap, mais il se documente sur ce phénomène); la révolution Sexion d’Assaut quand il fait exploser la dynamite qu’il détenait dans sa voix, et se découvre chanteur… par excellence… Sa conversion à l’islam avec des copains qui ont fini en Irak… ! Le film retrace donc la vie de Maître Gims côté cour et côté jardin à Paris, à Marrakech et… à Kinshasa! A son retour justement dans la capitale congolaise comme numéro un de la scène musicale française, c’est une femme d’environ soixante-dix ans, visiblement valétudinaire, qui vient d’un pas lourd à sa rencontre dans un palace de la place. «Koko na nga, pasi eleki, s’écrie-t-elle d’une voix larmoyante, nayaki nakutana na yo, pasiiii, pasi eleki!» Gims réagit: «Botia mama avanda na canapé eza kuna, nazoya… » Sur un autre tableau, Gims commente la scène: «C’est la petite soeur de ma grand-mère, côté paternel… Et je le découvre sur le tas! Et tout le monde passera comme ça pour vous raconter ses problèmes! Il faut donner de l’argent, c’est culturel! Du coup, je deviens comme un chef de clan… (rires) » Sage comme une image et en mode, Djanana en retrait suit la scène… Il doit réaliser que son succès dans Isifi, Langa-Langa Stars et Viva la musica réunis n’a rien à voir avec ce que vit son rejeton!

Puis, le stade de France… Déjà, le JT de France 2 l’annonce: «Maître Gims fera bientôt partie du cercle très fermé des artistes qui se sont produits au stade de France… » L’artiste intervient: «C’est le plus grand concert de ma carrière!» On le voit dans sa loge, concentré… Son entrée sur scène, démentielle! 72.000 spectateurs au pied du tout premier artiste de la musique urbaine à avoir tutoyé le stade de France… Fuego! Gims pleure de joie; à la fin du concert, il va se jeter dans les bras de ses parents, ses frères et sœurs… La famille reconstituée! Et sa femme de déclarer: «Il l’a fait!» Dadju saute de joie, et l’enlace intensément… «C’est le véritable patron de la musique congolaise, il est incontestablement le numéro un, il nous a fait honneur… », intervient Koffi Olomide.

Dire que l’ascension de Maître Gims parti de rien n’est pas une génération spontanée, car en 2013, les meilleures ventes en France mettaient en première position Johnny Hallyday suivi de deux frères, Gims et Dadju… Inédit! C’était déjà un signal fort, ainsi le stade de France du monstre marin n’a été que sa consécration… Ce documentaire a été mon coup de coeur du week-end, aussitôt le courant rétabli ce soir!

© D.M.

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