dimanche, septembre 8
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Tous derrière les FARDC

Et si on parlait des femmes martyres de l’Indépendance…

L’histoire est têtue. Il est temps de raconter à l’humanité la part considérable de la femme congolaise dans le processus de l’indépendance de la RDC. Vaux mieux tard que jamais. « Celui qui mange les cacahouètes sous l’eau ne se cache pas ». Il y a des pères de l’indépendance, Oui, mais des mères aussi.

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L’histoire glorieuse de l’indépendance de la RDC n’a pas seulement été qu’une affaire des hommes. Non. Des vaillantes femmes ont contribué, et certaines ont payé de leurs vies pour cette effectivité le 30 juin 1960.
Plusieurs narrateurs du récit du combat de la récupération de l’Etat congolais entre les mains des envahisseurs belges n’ont pas fait allusion aux femmes congolaises participantes aux assises de Bruxelles 1959.
60 ans après, la pendule doit être remise à l’heure. Il faut que ce vide soit réparé pour que l’humanité reconnaisse qu’à part Lumumba, Mpolo, Kasavubu, Ngalula, Bolikango, Kamitatu, Tshombe, Mobutu, … il y a eu également des jeunes femmes comme Anne Libondo, Mayaka Pongo,… qui ont participé activement mais qui étaient derrière les lumières puisqu’elles n’avaient pas les droits de vote ni de participation politique comme les hommes, à tous les niveaux.

Pas aux droits de vote, Oui aux droits de pensée !

60 ans. 1960-2020. Les rédacteurs de l’histoire de l’indépendance de la RDC, même les grands historiens, parfois sciemment ou inconsciemment, refusaient de reconnaitre la place de l’intellectuelle féminine dans ce chemin menant à l’indépendance.
Alors que l’ouvrage, «Histoire des femmes congolaises » publié en …. par la Ligue de femmes congolaises pour les élections (LIFCE), souligne que, les femmes congolaises ont participé dans ses assises à travers plusieurs associations au même titre que les regroupements tribaux regroupant des pères de l’indépendance qui se sont mués en formation politique. Aussi, Certains mouvement des femmes tels que ; l’Association générale des femmes, Femmes de l’Alliance des Bakongo, Conseil national des femmes du Congo étaient également présents y compris l’Union des femmes africaines-Congo (UFAC), qui est l’une des puissantes et des plus politisées, qui avait pour but de permettre à la femme congolaise de jouir de tous ses droits. A l’indépendance, les sociétés d’élégance s’étaient transformées en des mouvements politiques pour l’émancipation nettement féminine.

Seulement, indique cet ouvrage, bien qu’elles aient participé aux activités des associations à caractère politique, les femmes congolaises n’ont pas exercé le droit de vote pour la mise en place des institutions politiques qui ont succédé au régime colonial. Elles ont aussi été victimes des exactions pendant les moments difficiles. Certaines d’entre elles ont participé à la « Table Ronde de Bruxelles » en 1959 comme Mayaka Pongo. Malheureusement, elles ne sont citées nulle part dans la mémoire collective. Anne Libondo et Mayaka Pongo sont parmi les femmes congolaises les plus actives qui sont à citer sur cette longue liste.
Pour les Ongs militants pour les droits des femmes, notamment Femmes des Médias pour la Justice au Congo (FMJC), il faut à tout prix rectifier cet écart dans l’histoire congolaise. Il est normal que ces dames Anna Libondo et Mayaka Pongo soient élevées au rang de martyrs de l’indépendance pour honorer et reconnaitre le combat de la gente féminine dans l’histoire marquante de la République Démocratique du Congo.

Si Lumumba et ses compagnons ont péri dans des circonstances floues, Anna Libondo et Mayaka Pongo sont mortes d’une manière atroce. Les deux dames et leurs collègues du mouvement des femmes nationalistes sont mortes, mardi le 24 novembre 1964 enlevées, violées et les pieds attachés séparémentment derrière quatre jeeps qui prennent quatre différentes directions.

Onassis Mutombo

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