La première édition du festival International des arts de la scène dite série 7, a été lancée vendredi dans la commune de Ngaliema, située dans l’Ouest de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Nous avons lancé la première édition de notre festival “Série 7”, une initiative mise en place par trois personnes ( Bibish Marie Louise Mumbu, Albertine Itela et moi ), à l’issue d’une discussion autour des problématiques de notre pays », a déclaré Christian Mualu, co-organisateur dudit festival.
« Nous avions non seulement eu l’envie de mettre en place une initiative avec des artistes qui peuvent s’exprimer comme ils veulent, mais aussi avec une idée de résister par rapport à ce qui se passe en ce moment au pays.
Donc, une résidente au Canada, deux résidents en France, avons convenu qu’on peut faire quelque chose à notre manière, sans attendre aussi comme tout le monde que l’État fasse ou que les autres puissances agissent.
On s’est dit, on va mettre en place un festival, avec comme thématique thématique ”la résistance ”, a-t-il ajouté.
« Résistance face à ce qui se passe dans le pays du point de vue social , du point de vue des guerres, du point de vue des viols et autres que vous connaissez.
On va résister à notre manière.
On va résister contre ceux qui pensent qu’il
il faut être Luba, faut être Mungala, faut être Muswahili, faut être Mukongo… pour faire quelque chose.
On va résister contre ceux qui pensent qu’il faut être de l’opposition ou du pouvoir en place pour faire quelque chose.
On résiste juste face à ce qui nous arrive,
à la misère, à la haine, à la guerre », a-t-il poursuivi, avant d’indiquer que cette première saison du festival prévoit une programmation particulièrement jeune, axée sur le théâtre, la danse, la musique, l’humour et le carnaval.
La première édition de ce festival a réservé une part belle à l’écrivain et acteur congolais Kalema Mbuyu dont un hommage lui sera rendu à titre anthume pour l’ensemble de ses réalisations artistiques.
« Nous sommes chez nous en Afrique,
principalement au Congo. Lorsqu’on parle d’un hommage, on voit un mort. Moi, j’ai grandi dans ce contexte-là. Quand on parlait d’hommage, il fallait que celui-là doit être mort. Mais lorsqu’on dit hommage à Monsieur Kalema Mbuyu, Monsieur Mbuyu est vivant.
C’est quelque chose de nouveau qui commence, parce que, au fait, pourquoi doit-on rendre hommage seulement aux morts ? », s’est réjoui Kalema Mbuyu, écrivain et acteur congolais de renom, présent dans la salle.
« Nous sommes en train d’inculquer une nouvelle culture. La société humaine célèbre un vivant parmi les vivants. Il faut dire à un vivant
tu as telle et telle autre aptitude qui peut être développée pour que la situation s’améliore , qu’on avance , qu’on devienne culturel…
Comme j’ai encore un peu de ce que j’ai appris, nous allons nous revoir dimanche à la clôture du festival International des arts de la scène », a-t-il poursuivi d’un air reconnaissant.
Gospel : Rosny Kayiba à la conquête de la scène Parisienne !
Deux spectacles théâtrales , respectivement” Blue-band et mojito de la comédienne Bibish Marie Louise Mumbu et ” Ectoplasme faible ” de Samuel Wilsi ”, étaient à l’affiche du lancement de la première édition du festival International des arts de la scène dite série 7.
Tatu Séraphin, Sonville Monkwe et plein d’autres invités sont programmés à la clôture, dimanche 13 avril à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Général Sita