
Consacré aux martyrs de l’indépendance, le 04 janvier de chaque année est une occasion pour la nation congolaise de se souvenir du massacre qui s’est déroulé à leopoldville en 1959, à l’époque du Congo belge, ( actuel République Démocratique du Congo) Cette date historique en République Démocratique du Congo, maquant le passage de sa colonisation à son indépendance, est en ce jour édifiée par le discours de Madame Catherine Furaha Kathungu, ministre de la culture, arts et patrimoine :
» Voici 64 ans, depuis que les Congolais sont tombés sous les balles des colonisateurs, le 04 Janvier 1959. Cette date qui devrait être un jour d’un match de football, a été perturbée par le refus du meeting de nos pères de l’indépendance du regroupement culturel Association des Bakongo, ABAKO. Le sang des Congolais qui a coulé ce 04 Janvier 1959 , a concouru à la lutte pour l’indépendance tant souhaitée. C’est au nom de la Culture que nous ne devons pas oublier le sacrifice de nos parents tombés pour la lutte de l’indépendance dans les années 50-60″, a-t-elle publié sur les réseaux sociaux.

Une cinquantaine des Congolais ont perdu la vie au moment de ce fléau qui a causé la revolte de la part des habitants du Congo belge. Ainsi, au environ d’une année et 5 mois, soit en 1960, cet Etat annexé à la Belgique a été proclamé pays indépendant. Tel qu’écrit dans son discours, malgré cette tragédie, la Rdcongo continue jusqu’à nos jour d’être victime de toutes sortes de » bain de sang » dans l »Est.
» Aujourd’hui encore, 64 ans après, le sang de nos compatriotes innocents continue à couler à l’Est de notre pays, rejoignant ainsi le sang des nos martyrs. Nous restons convaincu que dans tous ces drames, un jour du soleil s’élèvera, nos larmes cesseront, la paix reviendra. Comme en 1960, l’espoir nous est permis. Le Congo, unit et fort, gagne toujours. Comme pour les martyrs de 1959, dont commémorons la mémoire, le sang qui coule aujourd’hui réclamera sa justice. Toutes ces souffrances endurées ne sont que le ferment de notre liberté. Dans chaque douleur, il y a une opportunité de gagner. Comme en 1959, le 04 Janvier avait contribué à précipiter l’ indépendance de la RDC, cette triste période des massacres et agressions à l’Est du pays passera et notre victoire est certaine. Dans chaque douleur, il y a une opportunité de gagner. Comme en 1959, le 04 Janvier avait contribué à précipiter l’ indépendance de la RDC, cette triste période des massacres et agressions à l’Est du pays passera et notre victoire est certaine », a indiqué la Ministre de la culture.
Et d’ ajouter, « La conservation de la mémoire doit rester la base culturelle de nos combats actuels qui ne visent que le rétablissement de la paix, la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, la dénonciation de l’agression rwandaise dont nous sommes victimes. En effet, notre histoire politique, nos épopées socio-culturelles doivent impérativement intégrées nos manuels scolaires afin d’armer les jeunes du courage puisé dans le sang et le sacrifice de leurs aïeux. Le Congo est une Nation forte et un modèle de combats héroïques. Le sang de nos martyrs ne coule pas en vain. Aucune lutte ne peut réussir si elle ne s’appuie pas sur un bouclier culturel qui nous oblige à partager notre histoire, mieux nos savoirs et à vivre les uns pour les autres. En effet, le ministere de la culture, arts et patrimoine prend son engagement dans ce laborieux travail d’identification des sites mémoriaux où seront érigés des monuments à travers les provinces, en rapport avec cette période de guerre tragique afin que les générations futures ne puissent l’oublier mais plutôt s’en servir comme tremplin de résilience et de détermination.
Plamedie Mbenza