Un plaidoyer pour l’érection d’un monument en hommage au musicien congolais Pépé Kallé, fondateur de l’orchestre « Empire Bakuba » décédé depuis 1998, a été mené mardi à Kinshasa, en République démocratique du congo, auprès du gouvernement par sa famille à l’occasion des préparatifs du 25ème anniversaire de sa mort.
«Plusieurs années après sa mort, nous sollicitons toujours l’implication du gouvernement congolais pour la construction d’un monument afin de rendre hommage à la riche carrière de l’illustre disparu »,a déclaré Trésor Yampanya, neveu de l’artiste décédé.
Et d’ajouter : « Nous croyons en la bonne politique culturelle de notre chef de l’État pour la concrétisation de ce souhait. Car il n’est pas encore trop tard pour honorer de cette manière cette icône de la musique de notre pays ».
Pour Trésor Yampanya, Pépé Kallé fut une grande star qui a marqué son temps à travers son apport dans la musique congolaise dont le talent a brisé les frontières nationales.
Il a par ailleurs rappelé qu’un autre plaidoyer mené précédemment dans cette optique se trouve déjà sur la table de la directrice générale de Fonds de promotion culturelle (FPC). Cette dernière avait promis son soutien pour accompagner cette démarche.
Pour sa par, Daniel Manoka, opérateur culturel, a déclaré : «Cet acte de reconnaissance par l’Etat va beaucoup contribuer à la promotion et la valorisation de l’identité culturelle qu’avait incarnée l’artiste qui du reste demeure jusqu’à présent une source d’inspiration pour plusieurs jeunes talents».
Par ailleurs, des hommages en famille ont été observés à cette occasion à la résidence de l’ancienne star depuis lundi. Une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs a également eu lieu sur la tombe de l’artiste le mardi. La famille a prévu aussi une soirée de recueillement est prévue par la famille à l’espace «Ntongo Elamu».
De son vrai nom, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga, ce musicien était d’une carrure physique très imposante (2 mètres pour 150 kilos). Il est mort de suite d’une crise cardiaque à l’âge de 47 ans. Il est considéré selon plusieurs analystes culturels comme l’un des piliers de la 3ème génération de la musique congolaise moderne.
ACP