En spectacle du slam, Do Nsoseme a utilisé des mots mobilisateurs pour une renaissance de l’amour du Grand Congo. Près d’une 1h30 sur la scène du célèbre Centre Aw’Art situé dans la commune de Bandal, ce spectacle a permis aux responsables de cet espace privé de se rendre encore compte de l’exiguïté de cet endroit qui, son aura, s’agrandit jour au jour.
Basant sa thématique sur le Congo, « notre Congo », cette jeune artiste Slameuse, poétesse, photographe et blogueuse, Do Nsoseme a peint, avec ses textes provocateurs, parfois durs et indexants, la société congolaise dressant ainsi un tableau rempli d’inquiétudes.
Pour cette jeune artiste, il est temps de réinventer le Congo. A la fin de son show, Do Nsoseme a souligné que
« Notre pays a été créé et pensé par d’autres personnes. Ce n’était pas les congolais, certes, mais il est vrai que pendant les mouvements des indépendances, il y a eu des pères fondateurs du Congo indépendant qui ont voulu que ce Congo reste un et indivisible, Lumumba surtout s’est battu pour ça. La situation dans laquelle, nous sommes actuellement, est-ce c’est le rêve de Lumumba ? Non. Il faut aujourd’hui repenser notre Congo. Il nous faut réinventer le Congo. Le Congo semble ce lieu où tout le monde peut venir faire ce qu’il peut. Nos frontières ne sont pas protégées et ça nous met en danger. Il y a certaines choses qui ont piétinés notre dignité depuis près de 30 ans. Et, moi entant que congolaise, je vais vivre dignement dans ma peau ».
S’agissant d’un titre où elle a évoqué, une phrase, « Nous devons être un peuple nouveau », Selon elle, il faut faire valoir l’idéal commun du congolais.
« Etre « un peuple nouveau » cela veut dire avoir un idéal commun. C’est quoi le rêve congolais ? Pouvez-vous me vendre le rêve congolais ? RDC, eloko ya makasi ? C’est quoi notre rêve ? », s’est elle interrogé.
Avec insistance, « Ici, c’est chez nous », c’est la phrase qui est sorti plusieurs fois de sa bouche. Est-ce une réponse à la congolisation des « Banyamulenge » déclaré par le Chef de l’Etat congolais ? « Non », a-t-elle répondu.
« Ici, c’est chez nous », je voulais nous rappeler que malgré tout, c’est chez nous ici, malgré les problèmes que nous avons ici. Je ne réponds pas à qui que soit ni au Président moins au politicien. Moi, je vais que les gens se rappellent qu’ici c’est chez nous. Et cela dépend de nous pour faire de cet endroit un espace merveilleux où il fait bon vivre », a conclu Do Nsoseme avant d’indiquer qu’elle compte entamer une tournée.