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Tous derrière les FARDC

«Réfléchir sur (…) une multiplicité de sociétés de gestion des droits d’auteurs, c’est (re)penser les mécanismes de collecte et les critères de répartition», (Henri Kalama)

Dans le cadre de la journée africaine de droit d’auteur et gestion collective, l’ADACO a organisé une conférence à l’Académie des beaux-arts sur la problématique du droit d’auteur en RDC. Plusieurs personnalités politiques et culturelles ont pris part à cette activité qui s’est déroulé durant toute la journée de ce 14 septembre 2020. Le lieu choisi a été à la hauteur de toutes les attentes comme un haut lieu du savoir. Il change sa robe tous les jours. A ce jour, l’Académie des Beaux-Arts (ABA) offre un cadre paisible pour le travail, aussi une tribune d’expression de la diversité culturelle et du génie congolais avec son jardin qui s’offre à tous comme un véritable musée à ciel ouvert.

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« Choisir notre site pour cette célébration est une marque de reconnaissance de tout le travail qui s’est toujours fait ici dans le cadre du développement culturel et de notre engagement pour la régénération  sociale de notre pays à travers l’enseignement des arts visuels et les productions artistiques. Ce choix témoigne que l’Académie des beaux-arts est une référence sûre pour tout projet de promotion de la culture et des arts ainsi que de la protection de l’artiste dans notre pays. Comme lieu d’intelligence et de renouveau culturel, l’Académique des Beaux-arts a joué un rôle très important dans la reconnaissance du statut de l’artiste auprès de la population congolaise. 80 % d’artistes congolais plasticiens et graphistes de renommée nationale et internationale proviennent de notre institution. Dans le domaine des arts visuels, notre institution demeure un carrefour des artistes modernes et contemporains en RD Congo », a souligné Henri Kalama, Directeur général, de l’Académie des beaux-arts.

Et de regretter qu’il est encore difficile de vivre de son œuvre, et cette difficulté, a-t-il pensé, s’accentue encore d’avantage quand les artistes se retrouvent dans des situations d’inactivités dues à l’âge ou à la maladie.

« Ce forum introduit les créateurs et les organisations qui les représentent dans un élan de démocratisation de ce secteur »

Après la présentation de son institution universitaire quoi est à ce jour le lieu par excellence qui accueille de toutes  les activités culturelles de réflexion, il a cependant porté sa casquette d’artiste pour noter que :

« Nous  vivons comme si nous ne léguons rien à notre société (…) et portant , nos créations artistiques et intellectuelles participent à la croissance économique et culturelle de nos sociétés de ce fait, vivre de nos œuvres de l’esprit est un droit qui devrait nous faire sortir de la mendicité afin de vivre dignement de notre travail », a martelé Henri Kalama.

A lire :  «J’étais Vice-président à la SOCODA mais je ne pouvais pas réformer des gens tordus (…)» (Balufu Kanyinda)

Evoquant la démarche de l’ADACO, c’est arrivé au bon moment. Faisons allusion aux divers secteurs actifs qui se libéralisent au pays, Henri Kalama pense que réfléchir sur la possibilité d’une multiplicité de sociétés de gestion des droits d’auteurs, c’est repenser les mécanismes de collecte et les critères de répartition de ces droits.

Aussi, « C’est jauger la structure de ces sociétés en termes de réponses qu’elles offrent à ses adhérents en quête de la protection  de leur propriété artistique et intellectuelle. C’est également ouvrir ce secteur à une concurrence loyale, à une gouvernance transparente susceptible de pousser les sociétés des droits d’auteur à une recherche de qualité  et d’excellence dans leur organisation ».

En ouvrant ce débat sur les droits d’auteurs en RDC, ce forum introduit les créateurs et les organisations qui les représentent dans un élan de démocratisation de ce secteur. Selon lui, cette journée s’avère être une opportunité de réinvention des relations sociales et des valeurs de notre société dans notre quête d’une vigoureuse politique culturelle qui ambitionne de transformer le congolais en citoyen responsable et conscient de ses droits et devoirs. « Le peule d’abord », a-t-il paraphrasé Balufu Bakupa Kanyinda, « c’est la culture d’abord dans un état de droit ».

Parmi les intervenants du jour, l’on a noté Balufu Bakupa-Kanyinda, Djo Moupondo, Luc-Gerard Nyafe, Me Patrick Ntambwe, Maika Munan, Sindika Dokolo, Me Junior Luyindula,… c’est aussi grâce à la technologie que certains intervenants l’ont fait depuis les autres coins du monde notamment l’Afrique du Sud, la Belgique.

Onassis Mutombo

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