Parue aux éditions « Maïa » en France, l’œuvre romanesque de l’auteure Grâce Makiadi alias « La Plume de Mungu » se porte à merveille sur le marché du livre. Pour preuve, le roman « Échec et Mat » a fait un tabac dans les stands à l’occasion de la semaine africaine de l’Unesco 2024 qui s’est tenue à Paris du 22 au 24 mai dernier.
Une telle consécration vaut son pesant d’or pour La Plume de Mungu. En effet, l’aboutissement de ce projet littéraire résulte d’une opiniâtreté nette de cette jeune femme la trentaine révolue : aide – soignante et maman solo.
Yolande Elebe, enfin une praticienne au Ministère de la Culture, arts et patrimoines !
Le roman « Échec et Mat » s’articule sur trois axes : sang, sexe et scandale. L’auteure aborde une thématique sensible qui gangrène tel un cancer la communauté noire africaine en Occident … Elle questionne sur la santé mentale à travers des mots forts parfois séditieux pour dénoncer les maux qui rongent la société contemporaine. En mettant en exergue la force de caractère des femmes en quête de réparation, on croirait lire Sony Labou Tansi dans « Les Sept Solitudes de Lorsa Lopez ».
Faudra combien de temps à une femme pour oublier un passé douloureux ? Cette question sert donc de fil d’Ariane afin de mieux cerner les mystérieux personnages du roman « Échec et Mat ». La Plume de Mungu plante un décor mêlant érotisme, mensonge, tromperie et violence. D’une diatribe très engagée aux concerts des paroles d’amour, la frontière entre le bien et le mal dans « Échec et Mat » est mince. L’auteure s’est montrée courageuse en brisant le tabou. Sans doute, un défi relevé !
Mati Osango/Belgique