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Tous derrière les FARDC

Tourisme | Face aux menaces de l’Administration Trump : John Katumba  propose quelques pistes de solution

L’Administration Trump a publié une mise en garde le 6 juin dernier contre la République Démocratique du Congo comme une zone à risque pour les tourismes américains.  

Cet avertissement n’a pas passé inaperçu aux oreilles de John Katumba, expert assermenté dans le secteur du tourisme. 

congolais telema /patrie ou la mort

Pour lui, c’est un ras de bol de plus et un blocage pour le Secteur du Tourisme congolais qui manque une main experte. À l’en croire, il faut que le Chef de l’ Etat de mette en place un Task Force des Experts du Tourisme pour mettre en place un marketing ciblé et une communication du tourisme approprié.

L’Ukraine et la Russie, en guerre, reçoivent des touristes ! 

« En ma qualité d’expert de 22 ans  dans le  tourisme en RD Congo, je regrette la manière dont la RDC subit des revers et de la honte  dans son Secteur du Tourisme par manque  d’une vision claire. Nous sommes agressés par le Rwanda, Mais le Rwanda  reçoit  des millions des  touristes ; l’Ukraine et la Russie, bien qu’en guerre, reçoivent  énormément des millions des touristes. Car les touristes  sont  redirigés dans des zones où les combats ne sont pas intenses par des dirigeants visionnaires et des tours operators experts », révèle John Katumba, expert congolais en tourisme.

Dans son analyse, il estime que la RDCongo ne peut pas obtenir des succès diplomatiques contre le rwanda tout en subissant les revers dans son secteur touristique. Il pense cependant que la RDCongo, son pays de cœur, ignore plusieurs enjeux. Notamment , cité t-il : 

  • Au Forum économique mondial de Davos en Suisse, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a annoncé, mercredi 23 janvier, un projet inédit : la création de la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde. Baptisé « corridor vert Kivu-Kinshasa » ou réserve du fleuve Congo. Ce projet a pour ambition de préserver le bassin du Congo, le plus grand puit de carbone tropical de la planète, tout en soutenant un développement durable et inclusif. C’est le plus grand projet d’ Eco-Tourisme que l’ Intelligence rwandaise Combat.
  • Le récent renouvellement du partenariat entre le Paris Saint-Germain et Visit Rwanda jusqu’en 2028 en est une illustration, consacrant notre démarche dispersée  et non  offensive.  Tantôt, c’est la  diplomate  Thérèse Kayikwamba, qui s’implique avec des lettres, tantôt  c’est le Ministre  des Sports avec «  Visit Congo » , tantôt, c’est le Ministre du Tourisme avec « Explore DRC »,… la République Démocratique du Congo engluée dans ses contradictions en écartant les connaisseurs du secteur du tourisme  a  servi les ennemis de la République. Actuellement, les rebelles rwandais veulent lancer lune marque « Visit Kivu ».

Et si on parlait de nos erreurs

Selon lui, les erreurs congolaises sont avant tout stratégiques : 

  • Confier  à chaque mandature  la tête du ministère du tourisme aux politiques et l’Office National du Tourisme aux membres de la Diaspora. Nous avons liés un secteur technique aux quotas politique du partage éternel du  pouvoir. Alors que les directions des secteurs du Tourisme dans nos pays  voisins sont confiés uniquement aux experts. 
  • Le manque  des experts avérés du tourisme dans les institutions officielles dirigeantes. Depuis plus de  20 ans à la tête du ministère du tourisme, le constat est que la majorité des ministres à la tête du ministère du tourisme en RDC ont fait simplement leur propre tourisme. 
  • L’affectation de la Redevance  Fonds de  Promotion pour le Tourisme  «  FPT » à d’autres priorités  que l’investissement dans le Secteur du Tourisme.
  • Les tracasseries dont sont victimes les touristes congolais et étrangers pour la prise simplement des images ou photos par  des différents  services de sécurité. 
  • L’absence répétée de la République dans  les salons du tourisme et plusieurs expositions internationaux.  Alors que  la présence des professionnels avec des supports publicitaires constitue  le seul moyen de présenter les attractions touristiques et culturelles du pays auprès de tours operators et touristes en quête des nouvelles destinations enfin de s’attirer la clientèle.
  • L’Inexistence de guides touristiques du pays par provinces tout en                                               démontrant les richesses touristiques et accès faciles dans les sites touristiques. 
  • Manque des banques à images de l’Etat, ni des guides touristes par provinces. C’est ici l’endroit de déposer la question que fait l’Office National du Tourisme ? que fait l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature  ?  
  • La mauvaise campagne médiatique dont est victime la RDC par les médias étrangers surtout occidentaux.
  • Engouement injustifié  des  agents en services de sécurités  aéroportuaires, maritimes qui se transforment vite en tracassiers. 
  • Coût élevé pour l’obtention du visa  de la RD Congo, dans les ambassades, les prix exorbitants des hôteliers, des bailleurs de véhicules,… 

Il est possible de recadrer

 «  Après une étude minutieuse du secteur du tourisme  en RD Congo et après avoir visité toutes les  provinces du Congo profond, j’ai pu diagnostiquer la vraie problématique qui constitue la frénésie de ce secteur. C’est un défi à relever qu’est la thérapeutique à infliger  ce secteur du tourisme.  En  tenant  compte  du  sens  de  devoir  qui  nous    incombe tous ;  de changer  l’image  du  secteur  du tourisme  de  la  RD  Congo  sur  le  plan  national  et    international », pense John Katumba à haute voix.  

Pour ses propositions pour développer le  tourisme en RD Congo, il faut Propulser le secteur du tourisme en  mettant au service de la nation    une expertise technique    pour  faire de ce secteur un maillon important   générateur   de   revenus,   pourvoyeur   d’emplois   et   protecteur   d’environnement.

La vision est de travailler  dans  le  but  de  recevoir  pratiquement  les  touristes  dans  nos  villages,  villes,  parcs nationaux, sites touristiques et laisser les impacts des retombées économiques se feront sentir dans nos populations.

John Katumba propose au Chef de l’Etat de s’ impliquer personnellement et d’ éclairer la communauté international par une vision claire. 

Considérant que l’Afrique est la meilleure  destination touristique  au monde et la  plus fascinante par sa richesse naturelle notamment  sa faune et sa flore, Le Congo est au cœur de l’Afrique, un paradis terrestre réel qui  reste incontestablement le plus beau pays d’Afrique par ses  paysages panoramiques, sa faune et sa flore, son majestueux fleuve,  l’hospitalité légendaire de sa population, les diverses cultures des ses ethnies et plus encore. Ses espèces endémiques  comme les Okapi, les Bonobos et les gorilles de montagnes etc… 

L’heure a sonné de présenter la RD Congo non comme un pays des guerres et calamités mais plutôt  comme une destination touristique de convivialité au cœur d’Afrique. 

Sites touristiques, parlons-en ! 

Le Grand Congo compte 964 sites touristiques répertoriés sur l’ensemble du territoire national, dont 585 sites naturels, 108 historiques, 195 socioculturels et 76 industriels. Sur ces 964 sites, 400 n’ont plus des voies d’accès et d’autres se trouvent dans des contrées insécurisées. Cela nécessite un grand travail de promotion sur le plan national et  international  commençant par l’agrotourisme, le tourisme industriel,  le tourisme de mines à proposer aux américains  ; le tourisme  fluvial,  le tourisme historique et  culturel.

Pays magnifique renfermant d’énormes atouts naturels aussi insoupçonnés qu’attrayants, la RDC présente des univers divers avec un patrimoine culturel extraordinaire porté par les quelques centaines d’ethnies qui composent sa population. Son riche écosystème présente une variété de paysages d’une beauté exceptionnelle (savanes, forêts profondes, montagnes, mangroves, fleuve et rivières), elle-même façonnée par la diversité climatique à l’œuvre au Congo. Ainsi qu’une faune unique avec de nombreuses espèces endémiques au pays dont plusieurs spécimens emblématiques parmi lesquels l’okapi, le bonobo, le gorille de montagne, le gorille de plaine, le paon congolais et jusqu’il y a peu le rhinocéros blanc . Les parcs nationaux notamment  permettent rien qu’à eux seuls le développement d’un tourisme de vision (safaris), très porteur économiquement, et/ou d’un tourisme d’aventure (trekking, alpinisme, activités nautiques, etc.)

Autre caractéristique impressionnante qui va faciliter notre tourisme  c’est  le réseau hydrographique de la RDC qui couvre environ 77 810 km² et est constitué de quantité de lacs et rivières, dont les fameux Grands Lacs (lac Victoria, lac Tanganyika, lac Edouard, lac Kivu…) à cheval sur les pays voisins à l’Est, et qui comptabilisent aussi des records au niveau africain et mondial. Et bien sûr le majestueux fleuve Congo, véritable colonne vertébrale du pays, et deuxième fleuve au monde derrière l’Amazone pour son débit de 80 832 m³/s, et cinquième par sa longueur (4 700 km). 

  Reste à nous congolais à prendre des initiatives et dégager les moyens nécessaires pour déployer des projets d’envergure et optimiser les immenses ressources en latence de notre pays pour qu’on assiste enfin au « réveil du géant » et que la RDC prenne la place qui lui revient sur l’échiquier mondial. Et pour que cela profite aussi à la population.