jeudi, novembre 7
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Tous derrière les FARDC

«Un fond gouvernemental permettra de favoriser l’existence du cinéma congolais(…)», pense Tshoper Kabambi

Réalisateur, producteur et directeur du Festival international de cinéma de Kinshasa (Fickin), Tshoper Kabambi, a brossé au peigne fin l’état actuel du cinéma congolais et son absence dans les grands médias francophones. Le Fondateur de Bimpa Production qui œuvre pour l’émergence, la visibilité et la promotion du cinéma en RDC, pense que le Congo traverse une période d’espoir qui doit être accompagné par le cinéma pour rendre cette vision plus grande.

A ce jour, quel état de lieu faites-vous du cinéma Congolais ?

Il m’est très difficile de faire un état de lieu du cinéma de la RDC car étant moi même l’un des grands militants de ce secteur. Je peux vous affirmer à quel point tout varie d’un moment à l’autre. Il y a des jours où nous nous réveillons avec plein d’espoirs et d’un coup un vent d’incertitude se pointe à l’horizon car malgré un pas en avant par rapport au passé, il n’existe toujours pas un semblant d’industrie cinématographique Congolaise.

Du point de vue individuel, il faut dire que les cinéastes émergents, car ils sont de plus en plus nombreux dans différents festivals internationaux mais ça n’a pas d’impact à l’échelle nationale.

 

Le problème du cinéma Congolais, ce sont les matériels et les compétences qui manquent ou c’est l’épineux problème du financement ?

Le Problème du cinéma Congolais se trouve à tous les niveaux. Nous n’avons aucune école du cinéma ou un centre agréé et équipé pour la formation des techniciens, comment vous voulez que la qualité soit exceptionnelle? Deuxièmement nous n’avons pas de circuit de distribution, comment créer l’économie autour du secteur? Enfin, comment vous voulez démarrer quoi que ce soit si vous n’avez aucun moyen financier? Je pense qu’à tous les niveaux, il faut une certaine volonté politique, individuelle et collective pour faire avancer les choses.

 

Selon vous, qu’est-ce qui justifie l’absence du cinéma Congolais dans les chaînes francophones telles que TV5 Monde, A+… à part peut-être M’pangi’ami

Ce qui justifie l’absence du cinéma Congolais dans toutes ces chaînes câblées, c’est justement la faible quantité de production et aussi le manque de qualité dans nos rares productions, si nous nous efforçons à produire beaucoup nous y serons très présents.

 

Qu’est ce qui peut être là solution ?

La solution rapide et efficace pour l’émergence du cinéma Congolais serait de créer un fond gouvernemental qui appuierait toutes les actions allant dans le sens de favoriser l’existence du cinéma En RDC. Par exemple, soutenir de centre de formation professionnelle, financer le développement et la production des films Congolais, financer des structures de distribution qui proposeraient des plans d’action concrets. Favoriser la création d’une industrie dont l’économie sera d’abord congolaise, en suite soutenir des festivals de cinéma en RDC.

 

Quels sont vos projets  à court et long terme ?

A court terme nos projets sont entre autre de produire plus de films car nous avons à Bimpa production des beaux projets des films de qualité … Nous œuvrons aussi à faire du festival international de cinéma de Kinshasa (FICKIN) que je dirige un Rendez-vous exceptionnel pour la visibilité du pays dans le monde. Notre pays traverse un moment de renouvellement d’espoirs et nous nous permettons de redoubler nos rêves.

A long terme, nous planifions d’implanter une grande école du cinéma, le plus grand en Afrique centrale, et aussi créer des petites salles de cinéma adaptées à l’économie Congolaise car le cinéma n’est pas et ne sera jamais un art réservé à une certaine classe sociale.

Onassis Mutombo

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