
La délégation de l’Union européenne, en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne en République démocratique du Congo, organise le jeudi 10 avril 2025 le vernissage de la bande dessinée intitulée « Lumumba, le combattant de la liberté », première œuvre de Mme Bibiane Aningina Tshefu. Cette bande dessinée, d’une centaine de pages, retrace la vie du héros national Patrice Emery Lumumba, depuis ses origines jusqu’à sa mort, en passant par ses débuts professionnels et politiques.
Selon l’auteure, cette publication s’inscrit dans une série d’activités en prévision du centenaire de la naissance de Lumumba. Mme Aningina souhaite ainsi redonner honneur à Patrice Emery Lumumba, dont l’histoire est peu enseignée en République démocratique du Congo. Elle déplore que la nation ne fasse pas assez pour vénérer ce héros, dont la renommée a dépassé les frontières nationales.

« En parcourant les artères de la ville, j’ai constaté qu’à part le monument, il n’y a aucune photo de Lumumba. En tout cas, Lumumba ne mérite pas ce traitement », a-t-elle déclaré.
Concernant le titre de son œuvre, Mme Bibiane Aningina souligne le combat de Lumumba pour l’avènement de la liberté en RDC. « Lumumba s’est battu pour mener la liberté et l’indépendance au Congo. Il a été arrêté plusieurs fois et a lutté dès son jeune âge pour que les Congolais vivent libres et dignes. Depuis la colonisation, les Congolais ont été traités comme des sous-hommes, violés et exploités. C’est ce qui m’a poussée à donner à mon œuvre ce titre », a-t-elle expliqué.
Lumumba s’est dévoué au bien-être du peuple congolais, mais après son assassinat, il a été oublié. Mme Bibiane Aningina s’interroge sur le traitement réservé à un héros qui a consacré sa vie au bien-être collectif. « Je n’ai jamais compris ce qui s’est passé entre son assassinat et après sa mort. Pourquoi n’a-t-on plus jamais parlé de lui ? Dans le monde entier, on parle de Lumumba, son nom a été donné à des institutions, des avenues à travers la planète. Mais en RDC, on ne fait pas assez pour honorer sa mémoire et perpétuer son combat et son idéologie. À un moment donné, je me suis dit qu’il méritait d’être remis à l’honneur. C’est aussi une promesse faite à mon père, membre du MNC, de lutter contre cette injustice », a-t-elle conclu.
Exauce K.



