«Bombé »: « le Gouvernement ne peut tolérer de voir la jeunesse (…)se détruire par des substances toxiques de ce genre », (Conseil des Ministres)
Lors de la 16eme réunion du Conseil des Ministres, plusieurs questions ont fait l’objet de l’échange entre les ministres et le Président de la république, a en croire le compte rendu lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement notamment le phénomène « bombé », drogue à base des poussières du tuyau d’échappement.
Le Président de la République a attiré l’attention des membres du Gouvernement sur ce phénomène inquiétant qui sévit depuis quelques semaines et qui touche la jeunesse congolaise.
A Kinshasa, «des jeunes s’adonnent à la consommation d’une drogue baptisée « Bombé ». Cette substance fortement toxique et dangereuse pour le cerveau serait constituée à base d’un mélange de résidus provenant de tuyaux d’échappement, de chanvre, de fond de teint et d’autres composantes », explique Patrick Muyaya dans ce compte-rendu du 16eme conseil des ministres.
Et de préciser que, la toxicité de cette substance est actuellement étudiée par une Commission spécialisée du Ministère de la Santé. Faisant le parallélisme avec le Nord-Kivu, où il est également signalé la consommation d’une autre drogue tout aussi dangereuse dite « Muvoke ».
« Dans un contexte où le pays livre une bataille sans merci contre l’ennemi invisible dit « Covid-19 », le Gouvernement ne peut tolérer de voir la jeunesse, levier des forces vives, se détruire inexorablement par des substances toxiques de ce genre », souligne le porte-parole du gouvernement.
Ainsi, le Président de la République a invité tous les Ministères sectoriels à tout mettre en œuvre afin de trouver des solutions idoines quant à la prise en charge et à l’encadrement des jeunes victimes de ces substances dangereuses. « Toutefois, il convient de garder à l’esprit que ce phénomène de société en appelle à la responsabilité collective de toute la Nation », insiste-t-il.
Sur terrain, plusieurs services de sécurité se déploient sur terrain pour interpeller et décourager les fabricants de ce produit toxique. Nombreuses sont les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrant certains cas probants.
Onassis Mutombo